Windows 11 : Microsoft force à passer par Edge pour ouvrir les liens venant de Teams et Outlook

Félix Cattafesta |

Microsoft continue de forcer Edge auprès des utilisateurs de Windows. Cela fait déjà plusieurs années que le navigateur tente de décourager de télécharger Chrome ou Firefox à l'aide de pop-up et de bannières, et l'entreprise a décidé de passer à la vitesse supérieure. Prochainement, Outlook et Teams vont ignorer le navigateur par défaut défini par l'utilisateur : tous les liens ouverts depuis ces apps invoqueront Edge automatiquement.

Un pop-up sur Edge au moment de télécharger Chrome.

Microsoft semble un peu hésitant sur la manière d'annoncer le changement et tente de faire avaler la pilule en présentant cela comme une nouvelle fonction. En pratique, cliquer sur un lien Outlook ouvrira une copie du mail dans une fenêtre latérale… dans Edge. Il sera possible de changer de navigateur, mais encore faut-il être au courant et aller trouver l'option.

L'entreprise a déjà commencé à prévenir les administrateurs réseau par mail de ce changement qui en agace plus d'un. Ce genre de petite modification n'est pas négligeable pour de nombreux utilisateurs : on peut imaginer que les moins habitués à l'informatique pourront se sentir perdus lorsqu'un navigateur inconnu apparaîtra au moment d'ouvrir un lien reçu par mail ou pendant une visioconférence.

Microsoft semble déployer progressivement cette fonctionnalité pour les utilisateurs de Microsoft 365, et les administrateurs réseau bénéficient d'un préavis de 30 jours avant que la nouveauté ne soit déployée dans Outlook. Ce n'est pas la seule partie de l'OS à ignorer les préférences de l'utilisateur pour imposer Edge : le système de widget de Windows 11 et la barre de recherche ouvrent toujours le successeur d'Internet Explorer, peu importe les paramétrages.

À la sortie de Windows 11, Microsoft avait été vivement critiquée pour avoir rendu le changement de navigateur compliqué par rapport à Windows 10. Microsoft était ensuite revenu sur ses pas… mais continue de miser sur certaines décisions absurdes comme celle d'aujourd'hui.

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