Le dirigeant de GoerTek quitte son poste après avoir annoncé l'exode des sous-traitants de Chine

Mickaël Bazoge |

Kazuyoshi Yoshinaga, président adjoint de GoerTek, a joué franc jeu dans une interview récente à Bloomberg : sans ambages, il a affirmé que de nombreux clients s'intéressaient aux capacités de production de ce sous-traitant chinois basé au Vietnam. La Pomme y fait appel pour ses AirPods, mais l'entreprise travaille également pour Samsung, Meta ou encore Sony.

Entendre le dirigeant chinois d'une grande entreprise parler aussi librement de son expansion ailleurs qu'en Chine (au Vietnam donc, mais aussi en Inde) avait quelque chose de rafraîchissant. C'est la confirmation que les clients cherchent à relocaliser leurs chaînes d'approvisionnement en dehors de l'empire du Milieu, et le plus rapidement possible.

Sous-traitants : le départ de Chine est une préoccupation de chaque instant

Mais chassez la langue de bois, elle revient au galop. Kazuyoshi Yoshinaga a en effet quitté GoerTek de manière inattendue, « pour des raisons personnelles », avance-t-on au sein de l'entreprise. Il ne détient aucune action de l'entreprise et ne jouera aucun rôle dans les filiales de GoerTek à l'avenir. Le communiqué ne fait aucune mention du fameux entretien et il n'existe aucune preuve formelle que son départ précipité soit lié au portrait plutôt défavorable qu'il dépeignait de l'industrie chinoise.

Les restrictions mises en place en Chine pour limiter les cas d'infection au Covid-19 ont restreint les capacités de production. Pékin a « réouvert » le pays depuis, mais les constructeurs comme Apple cherchent activement à diversifier leurs approvisionnements. Ce d'autant qu'ils subissent les pressions américaines pour réduire la voilure en Chine.

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