En France, les cryptomonnaies ont le vent en poupe

Félix Cattafesta |

Les cryptomonnaies se portent très bien, merci pour elles. Selon une récente étude de l'association ADAN et du cabinet KPMG, près d'un français sur 12 possédait des cryptos en janvier 2022. Cela représente 8 % de la population de l'Hexagone. On est donc bien loin d'un marché de niche : en comparaison, seuls 6,7 % des Français possèdent des actions selon l'AMF.

La tendance ne devrait pas diminuer en 2022 : 30 % des Français ont déclaré envisager d'investir dans ce nouveau secteur, et 4 Français sur 10 seraient intéressés si leurs banques proposaient des services associés. Ce phénomène s'explique par la forte médiatisation du sujet, en partie lié à l'actualité. On pense à l'adoption du Bitcoin au Salvador, aux multiples démantèlement de « fermes » mais aussi aux nombreuses grandes entreprises se lançant sur le marché.

Cette étude permet de dresser un profil des détenteurs de cryptomonnaies. Ce sont majoritairement des hommes (60 %) plutôt jeunes, 46 % d'entre eux ayant moins de 35 ans. Plus on monte dans les catégories d'âge, plus l'intérêt pour ces monnaies diminue : les 35-44 ans ne représentent que 21% de ceux qui ont investi, et ce chiffre tombe à 10% pour les plus de 66 ans. Le phénomène touche toute la France (ville comme campagne) même si le rapport observe « une légère surreprésentation de la région parisienne et des grandes villes par rapport aux territoires ruraux ».

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont pas les plus riches qui se lancent dans l'investissement. 37% des propriétaires déclarent disposer d’un revenu inférieur à 18 000 € par an. D'une manière générale, les investisseurs sont prudents et 76% d'entre eux y consacrent moins de 10% de leur épargne globale. Sans surprise, le Bitcoin est le plus prisé (49 %) suivi de l'Ether (29 %) et du Bitcoin Cash (28 %).

Les raisons pour investir sont multiples, la principale étant la recherche de rendement (60 %). Les autres affichent la volonté de réaliser placement à long terme (38 %) et de se protéger de l'inflation (22 %). L'absence de confiance dans les banques revient aussi souvent (12 %) tandis que certains sont séduits par la prétendue confidentialité des transactions (10 %). Cette étude a été réalisée par l'IPSOS sur un panel de 2003 français, et pouvez retrouver le rapport complet ici.

Accédez aux commentaires de l'article