Mozilla licencie un quart de ses effectifs

Mickaël Bazoge |

Mozilla va perdre un quart de ses effectifs, soit 250 salariés environ, pour faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire qui a asséché ses finances. Mitchell Baker, qui est finalement devenue CEO « permanente » de Mozilla début avril après un an d'intérim, explique que l'épidémie de coronavirus a eu un impact significatif sur les revenus de l'organisation. Ces 250 postes s'ajoutent aux 70 emplois supprimés en janvier.

Mitchell Baker en 2013. Image Hubert Figuière (CC BY-SA)

Les salariés qui perdront leur job continueront de bénéficier de plusieurs avantages sociaux jusqu'à la fin de l'année, Mozilla promettant également d'aider autant que possible les licenciés à trouver un nouveau travail. Mozilla va également fermer son bureau de Taipei à Taiwan, et abandonne sa feuille de route pour 2020. Cette restructuration vise à « renforcer notre capacité à bâtir et à investir dans des produits et des services qui donneront aux gens des alternatives aux Big Tech traditionnels », selon la directrice générale.

Plus petit, mais plus costaud ? C'est l'équation difficile à résoudre de Mozilla, qui va compenser en s'organisant « différemment », d'agir « plus rapidement et avec agilité » : « Nous allons expérimenter davantage, nous nous ajusterons plus rapidement », promet Mitchell Baker. Beaucoup de grands mots, mais au-delà des belles promesses de « focus sur les produits » et de « nouvel état d'esprit », concrètement la CEO n'a pas grand chose à offrir. Si ce n'est sur le versant économique de Mozilla.

Elle reconnait en effet que l'ancien modèle où tout était gratuit a des conséquences très concrètes : « cela signifie que nous devons explorer des opportunités commerciales différentes » et évaluer les opportunités d'« échange de valeurs » avec d'autres, sans sacrifier ce qui a façonné Mozilla et ses logiciels depuis toujours.

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