Amazon critiqué par ses actionnaires sur sa gestion du coronavirus

Sabrina Fekih |

Ce mercredi s'est tenue la réunion annuelle des actionnaires d'Amazon. Une réunion qui n'a pas été de tout repos pour Jeff Bezos. Les actionnaires ont présenté 11 propositions pour réformer les mesures environnementales, la discrimination au travail, la gouvernance ou encore les technologies conçues par le géant susceptibles d'être utilisées à des fins de surveillance de la population.

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Pandémie oblige, cette assemblée générale s'est tenue de manière virtuelle. Jeff Bezos a commencé son discours aux actionnaires en remerciant ses employés en première ligne, ceux qui sont dans les entrepôts et ceux qui livrent les colis, en déclarant qu'ils avaient été une véritable « bouée de sauvetage » pour les clients bloqués chez eux.

Cela n'a pas empêché le ton de grimper, puisqu'en quête de réponses, les actionnaires ont demandé à Jeff Bezos et aux autres dirigeants de s'expliquer sur le traitement réservé aux employés des entrepôts, sur la potentielle surveillance accrue et sur les progrès réalisés en matière d'engagement environnemental et d'équité salariale.

Les actionnaires ont vivement critiqué la réaction d'Amazon face au coronavirus, jugeant que la société a agi trop tard pour fournir des équipements de protection individuelle, des contrôles de température et d'autres outils pour assurer la sécurité des employés.

Pour rappel, le géant du commerce en ligne subit des pressions de la part de ses salariés partout dans le monde. Plusieurs manifestations ont été organisées aux États-Unis pour exiger un droit de retrait. De même, en France, les employés d'Amazon ont saisi la justice, entrainant la fermeture des entrepôts.

Jeff Bezos s'est défendu, déclarant avoir « pris cela au sérieux depuis le tout début ». Le patron a également indiqué qu'Amazon avait revu les conditions de travail à l'intérieur de ses entrepôts dans le but de limiter la propagation du coronavirus. La société serait également « en train de construire ses propres laboratoires » de test dans l'espoir de tester ses employés américains, indique CNBC.

À l'origine d'une partie de ces critiques, le groupe Amazon Employees for Climate Justice (AECJ) qui accuse la société de licencier ses salariés s'exprimant publiquement sur les problématiques liées à l'environnement. Ceux-ci évoquent une « toxicité » ambiante qui s'est répandue au sein de l'entreprise. Pour sa part, Jeff Bezos a contesté ces accusations.

Alors que les actionnaires espéraient des accords, les 11 propositions présentées ont été rejetées.

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