Climat : Tim Cook, Elon Musk et d'autres veulent sauver l'accord de Paris menacé par Donald Trump

Mickaël Bazoge |

Dans ces prochains jours, Donald Trump dira s'il veut sortir les États-Unis de l'accord de Paris. Il y a malheureusement de gros risques pour que le président américain, un climato-sceptique convaincu, ait bien l'intention de rejeter la signature qu'avait apposée son prédécesseur sur cet accord paraphé par 196 pays en décembre 2015. De fait, les États-Unis rejoindraient la Syrie et le Nicaragua ou encore la Corée du Nord et le Panama qui sont parmi les treize États n'ayant pas signé le texte.

Pour tenter de sauver ce qui peut l'être face à un Donald Trump peu versé dans la chose environnementale, plusieurs dirigeants d'entreprises font monter la pression afin de persuader le milliardaire de revoir son jugement. C'est le cas d'Elon Musk qui a publiquement annoncé qu'il quitterait ses fonctions de conseils auprès de la Maison Blanche.

Mais le patron de Tesla n'est pas seul dans cette bataille de dernière minute. D'après Bloomberg, Tim Cook a passé un coup de fil ce mardi à Donald Trump, pour que les États-Unis restent dans l'accord de la COP21. Au delà de ces deux personnalités, de nombreux autres chefs d'entreprises font pression sur Trump, avec un argument clé que le locataire de la Maison Blanche pourra peut-être entendre.

Si d'aventure les États-Unis devaient effectivement couper le cordon avec cet accord, le pays — un des plus importants pollueurs de la planète —souffrirait dès lors d'un handicap très important dans la course au développement et au déploiement des technologies propres. Le marché pourrait revenir entre les mains de la Chine qui n'a pas attendu la COP21 pour mettre le paquet sur la protection de l'environnement (lire : Chroniques numériques de Chine : vous reprendrez bien un peu d‘air ?).

Dix de ces grands patrons, dont Jeffrey Immelt (General Electric) et Jamie Dimon (JPMorgan) ont même financé une publicité TV (ci-dessus) pour faire connaître leur volonté de « rester dans Paris » et au sein d'un pacte climatique qui « bénéficiera à l'industrie américaine et créera des emplois ».

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Apple fait partie des groupes qui, à l'instar d'Adobe, Google, Intel et d'autres encore, sont les signataires d'une lettre publiée en pleine page dans le New York Times et le Wall Street Journal ce mardi, là aussi en faveur de l'accord de Paris. Que des entreprises réclament ainsi à leur gouvernement des législations plus vertes, c'est tout de même assez ironique quand on y pense, mais finalement assez courant dans les États-Unis de Donald Trump (lire : Apple, Microsoft et d’autres entreprises contre le saccage environnemental de Donald Trump).

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