Une partie de la presse française recherche ses abonnés depuis dimanche

Florian Innocente |

Si vous êtes abonnés au Point, au Figaro, aux Echos, à Libération ou encore à Valeurs Actuelles, pour ne citer que ces titres, vos sources d’information préférées connaissent de sérieux soucis avec vos abonnements.

En-Contact, site spécialisé dans l’actualité des services client, a révélé hier que le prestataire — le Groupe GLI — chargé de gérer les bases abonnés de nombreux grands titres de la presse hexagonale connaissait d’importants déboires techniques.

Plus de la moitié des groupes de presse français (Le Figaro, Les Echos, Le Point, Valmonde – Valeurs Actuelles…) sont dans l’incapacité, depuis deux jours, de facturer leurs abonnements et auraient peut-être, en raison de la défaillance d’un de leurs prestataires (spécialisé en gestion d’abonnements), perdu les coordonnées de ces derniers.

Ce prestataire aurait connu un dysfonctionnement dimanche dernier et peinerait à le résoudre. De fait, une visite sur les sections abonnement de quelques-uns de ces quotidiens et hebdos renvoie un message laconique de maintenance ou une erreur.

D’après un interlocuteur d’En-Contact chez l’un de ces titres, il plane le risque d’une perte sèche de ces données et peut-être aussi de leurs sauvegardes.

Le vent de panique s’explique d’autant plus que ces mêmes directeurs de la diffusion ont découvert à cette occasion que ni GLI, ni eux-mêmes, n’auraient de backups de ces données abonnés qui seraient pour l’instant, « quelque part mais on ne sait pas où », selon l’un d’eux que nous avons pu interviewer.

Un constat formulé auprès de NextInpact par un autre de ces responsables qui se trouve fort dépité « Tel que vous me voyez, là, je suis sans aucun abonné ». Même le code source utilisé, semble-t-il pour l’application de gestion de ces abonnements, pourrait avoir subi le même sort, racontent plusieurs contacts de NextInpact.

Depuis, chacun s’affaire pour trouver un moyen de recouper ces informations avec celles parfois conservées en local. Certains abonnements numériques seraient préservés, mais pas ceux pour le papier.

Si vous avez pour habitude de modifier vos adresses d’expédition à l’occasion des congés d’été, il est plus prudent de s’enquérir de l’état de la situation auprès des journaux concernés. Leurs pages d’abonnement, bien que fermées, mentionnent le plus souvent un numéro d’appel ou un email.

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