Europe : pour Google, la concurrence joue son rôle

Mickaël Bazoge |

Les accusations d’abus de position dominante adressés à Google par la Commission européenne appelaient évidemment une première réaction du moteur de recherche. L’entreprise a servi sur son blog les premiers éléments de langage de sa défense, qui seront sans aucun doute resservis ad nauseam.

D’après Google, la compétition existe en Europe. Il y a d’autres moteurs de recherche, des assistants comme Siri ou Cortana, des services spécialisés (Amazon, Le Guide, Expedia…), des réseaux sociaux, des sites d’actualité… Bref, des endroits où les internautes vont chercher de l’information qui se trouvent en dehors de la juridiction de Google. Sans oublier le monde des applications mobiles : Yelp capte ainsi 40% de son trafic directement depuis son app mobile.

Google explique que bon nombre des concurrents qui sont derrière l’enquête de la Commission européenne profitent en fait des résultats de recherche de Google, comme Expedia dont les revenus ont augmenté de 67% ces quatre dernières années grâce à Google Hotel Finder, ou encore Yelp dont le chiffre d’affaires a grimpé de 350% sur la même période — si Google avait abusé de sa position dominante, ces services auraient-ils connu une moins bonne fortune, s’interroge l’entreprise américaine ?

Quand on vient à s’intéresser au shopping en ligne, Google écrit que la concurrence est là et bien là (via Amazon et eBay, notamment) et que le service Google Shopping n’a pas entravé l’activité des autres sites. Google met en ligne quelques graphiques concernant le volume de visiteurs uniques dans plusieurs pays européens, dont la France :

Google exprime donc « respectueusement mais fortement » son désaccord avec la Commission européenne. Le moteur de recherche a dix semaines pour répondre aux allégations de Bruxelles.

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