Droit à l'oubli : Google a commencé le nettoyage

Mickaël Bazoge |

Le « droit à l'oubli », cette nouvelle obligation faite à Google par la Cour de justice de l'Union européenne, connait un gros succès auprès d'internautes qui souhaitent faire supprimer du moteur certains résultats de recherche les concernant. Un formulaire à cet effet a été mis en ligne qui permet à quiconque de demander le retrait d'un ou de plusieurs liens le concernant (lire : Vous pouvez demander à Google de vous oublier). Des pages ont commencé à être déréférencées. Les résultats de recherche peuvent désormais afficher la mention « Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données ».

Le formulaire en question a suscité un réel intérêt. Google a ainsi reçu pas moins de 41 000 demandes 24 heures après sa mise en ligne. Chaque demande est examinée afin de « trouver un juste équilibre entre les droits d'un individu à contrôler ses données personnelles et le droit du public à accéder à ces informations et à les diffuser ». Un travail de fourmi qui peut difficilement être automatisé, et qui ne concerne que les sites européens de Google : il suffit d'utiliser la version américaine, canadienne ou autre du moteur de recherche pour que tous les liens apparaissent à nouveau.

Bien évidemment, Google ne supprime que les liens et pas les pages web en question : le moteur de recherche n'a, et c'est heureux, pas ce pouvoir. Au Wall Street Journal, l'entreprise a encore dit sa déception : il s'agit d'une « décision décevante pour les moteurs de recherche et les éditeurs en ligne en général ». L'infrastructure du moteur a été mise à jour ce mercredi afin de prendre en compte la suppression des liens.

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