Alan Turing enfin pardonné par la reine Élisabeth II

Kévin Gavant |

Alan Turing immense mathématicien du siècle dernier, inventeur de la machine qui portera son nom et pionnier dans le domaine des concepts de programmation, a été pardonné lundi dernier à titre posthume par la reine Élisabeth II. Le pardon a été rendu public par le secrétaire d'État à la justice, Chris Grayling. Il en a fait la demande auprès de la reine en relatant les avancées technologiques remarquables réalisées grâce aux recherches du mathématicien. Alan Turing s'est suicidé par empoisonnement le 7 juin 1954. Il faisait face à de nombreuses poursuites judiciaires depuis 1952 pour son homosexualité, alors illégale au Royaume-Uni. En 2009, le gouvernement britannique a présenté ses excuses pour le traitement qu'il lui avait infligé.

Alan Turing a eu une influence prépondérante durant la Seconde Guerre mondiale. Il a participé au déchiffrement du code Enigma, utilisé par les nazis. Il est aussi le géniteur d'un test portant son nom, fondé sur la faculté d'imiter une conversation humaine. Nommé Computing machinery and intelligence, il confronte une personne à un ordinateur en les faisant converser par écrit. Si le sujet n'est pas capable de s'apercevoir que son interlocuteur est une machine, on peut en déduire que cette dernière est intelligente (lire aussi Centenaire d'Alan Turing).

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