« One more thing » : la petite phrase qui en dit long

Mickaël Bazoge |

C'est la petite phrase qui fait monter la température auprès des fans d'Apple : sur la scène d'un keynote, entendre « One more thing » (« une dernière chose ») c'est l'assurance de vivre un grand moment… la plupart du temps ! Espérons que cela sera le cas aussi le 10 novembre, jour du prochain special event estampillé du slogan inventé par Steve Jobs.

La dernière fois qu'on a entendu ce fameux « One more thing » remonte à septembre 2017, il a servi à présenter rien moins que l'iPhone X qui marquait le début du nouveau design pour la gamme de smartphones… et qui a aussi marqué les esprits à l'époque, Apple ayant su garder le secret autour de ce modèle. « Nous avons beaucoup de respect pour ces mots », avait dit Tim Cook à l'époque, « et nous ne les utilisons pas à la légère ».

Tim Cook a usé du « one more thing » avec parcimonie. Avant l'iPhone X, le CEO l'avait utilisé pour révéler non pas un appareil, mais un service : il s'agissait d'Apple Music. Une présentation qui a eu lieu durant le keynote de la WWDC en juin 2015, un événement normalement consacré aux développeurs mais après tout, eux aussi écoutent de la musique.

Il y a aussi eu l'Apple Watch, dévoilée juste après les iPhone 6 et 6 Plus en septembre 2014. Le produit était attendu, mais le constructeur levait le voile sur le design et les différents modèles de la montre connectée qui ne sortiront qu'en avril de l'année suivante.

La dernière fois que Steve Jobs a utilisé le slogan, c'était aussi pour un service : Steve Jobs avait utilisé la caisse de la résonance de la WWDC de 2011 pour lancer iTunes Match. Le service, qui permet de stocker ses morceaux dans le nuage, existe toujours.

Le « one more thing » a beaucoup servi en 2010 : pour le MacBook Air de 2e génération, pour l'Apple TV 2e génération et… pour FaceTime, une nouveauté de l'iPhone 4. Et puis on peut remonter plus loin encore : l'iPod nano 5e génération et la fin des DRM dans l'iTunes Store (2009), l'iPod touch (2007), Safari pour Windows (2007), le MacBook Pro 15 pouces de 2006 (premier modèle avec processeur Intel), l'iPod shuffle format « briquet » de 2005, le PowerMac G5 et le PowerBook G4 en 2003, le G4 Cube en 2000, la base AirPort en 1999… On en oublie, la liste n'est pas exhaustive.

Il faut toutefois rappeler qu'un « one more thing » n'est pas nécessairement gage de succès, en témoignent le G4 Cube, voire iTunes Match qui a été largement éclipsé par Apple Music (le service de streaming en reprend les fonctions). Néanmoins, cela fait toujours son petit effet sur scène. Et cette fois, la « dernière chose » du 10 novembre doit frapper les esprits : après tout, il s'agit de faire passer les Mac dans une nouvelle dimension !

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