Le FBI peut garder le secret sur le déverrouillage de l'iPhone de San Bernardino

Stéphane Moussie |

Le FBI n’a pas à livrer de détails sur l’outil qui lui a permis de déverrouiller l’iPhone du terroriste de San Bernardino en 2016. C’est ce qu’a conclu une juge fédérale à la suite d’une action de trois médias américains voulant connaître le nom de la personne ou de l’entreprise ayant fourni l’outil, ainsi que le prix payé par la police. C’est cet outil qui a mis un terme à l’affrontement public entre Apple et le FBI autour de la confidentialité de l’iPhone.

La juge Tanya Chutkan a estimé que révéler le nom du vendeur risquerait de l’exposer à des cyberattaques contre lesquelles il ne pourrait peut-être pas se protéger. Il y a eu des rumeurs autour de Cellebrite, une entreprise spécialisée dans les logiciels d’analyse d’appareils, mais ce nom n’a jamais été confirmé.

Quant au prix de cet outil, le révéler conduirait à fixer un tarif de référence pour la technologie et aiderait les ennemis à déterminer si le FBI peut utiliser à grande échelle cet outil pour déverrouiller des appareils, a tranché la juge. Des langues s’étaient toutefois déliées sur le sujet. L’ancien directeur du FBI avait sous-entendu que le prix était autour de 1,3 million de dollars, et une sénatrice avait évoqué 900 000 $.

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