La police de Los Angeles extrait les données d'un iPhone 5s verrouillé

Mickaël Bazoge |

Dans une affaire criminelle, la police de Los Angeles est parvenue à débloquer un iPhone 5s, sans l’aide d’Apple ni du FBI, mais avec le coup de main d’un « expert » qui a su « contourner la fonction de blocage de l’iPhone ». On ignore le numéro de version d’iOS (mais a priori il doit s'agir d'iOS 7), tout comme la méthode utilisée pour accéder à l’appareil.

Cet iPhone appartenait à la femme d’un acteur (dans la série The Shield, notamment), que ce dernier est accusé d’avoir tuée en 2014. La police a obtenu l’accès au contenu du smartphone il y a quelques semaines, pratiquement en même temps que le FBI parvenait à débloquer l’iPhone 5c de San Bernardino — là aussi, sans l’aide d’Apple, mais les deux affaires n’ont pas de lien.

Les enquêteurs expliquent que l’acteur et sa femme se disputaient via des messages texte, peu avant le coup de feu fatal. Les avocats du suspect ont obtenu du juge en charge de l’affaire un délai pour le procès, en indiquant que le téléphone de la victime nécessitait une fouille plus approfondie que celle opérée initialement par la police.

Le smartphone a été inspecté à plusieurs reprises. Peu après la mort de sa propriétaire, aux alentours du mois de mai 2014, l’iPhone a été verrouillé par un mot de passe, ce qui a entravé l’enquête. L’année suivante, un juge de Los Angeles demandait à un technicien d’Apple d’épauler la police afin d’extraire les données du « disque dur » de l’appareil, comme on peut le lire dans le mandat de perquisition. Sans résultat (on ne sait pas jusqu’où Apple est allé pour aider les enquêteurs).

En janvier de cette année, une autre tentative d’extraction des données a eu lieu sans donner de résultats probants — si ce n’est les données contenues dans la carte SIM —, puis rebelote le mois suivant pour un résultat tout aussi nul : l’iPhone ne s’est même pas allumé. C’est en mars que le fameux « expert » est parvenu à obtenir le contenu du smartphone.

Le LAPD a-t-il exploité une faille d’iOS pour extraire les données, comme le FBI avec l’iPhone 5c de San Bernardino ? Nul ne le sait, mais on imagine qu’Apple aimerait beaucoup connaître le fin mot de l’histoire.

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