De nouveaux brevets Apple pour le Liquidmetal

Mickaël Bazoge |

Apple poursuit son travail de développement et de recherche autour du Liquidmetal, cet alliage métallique amorphe dont le constructeur détient l’exclusivité depuis 2010 pour les produits électroniques grand public (une exclusivité d’ailleurs renouvelée il y a quelques mois). Jusqu’à présent, la Pomme n’a pas réellement exploité cet alliage, si ce n’est pour le trombone d’éjection de la carte SIM de l’iPhone 3G.

Omega utilise le Liquidmetal dans plusieurs de ses montres.

Deux brevets, déposés en juillet 2012 et en juillet 2014, démontrent l’intérêt que porte toujours le constructeur au Liquidmetal. Très techniques, ces inventions décrivent des méthodes permettant de lier entre eux des volumes importants d’alliage métallique afin de les injecter dans des moules — ces derniers peuvent être remplis de Liquidmetal ou mixer l’alliage avec un autre métal, l’idée étant de produire des pièces suffisamment grandes et solides pour remplacer d’autres composants métalliques, voire tout simplement comme base pour la conception de nouveaux produits.

C’est qu’Apple a de gros besoins. En 2012, Atakan Peter, l'un des cocréateurs de l'alliage, prévenait qu’au vu de l’échelle de production de la Pomme et la taille de ses produits (il évoquait alors les MacBook), il lui paraissait improbable que le Liquidmetal puisse être utilisé dans ces produits « à court terme ». « Une coque de MacBook unibody prendra encore deux à quatre ans à concevoir », indiquait-il. Nous sommes désormais dans cette fenêtre de développement, et ces deux brevets marquent bien la volonté d’Apple d’exploiter sérieusement l’alliage un jour.

Se pourrait-il que le Liquimetal soit l’invité surprise du renouvellement de l’Apple Watch ? À l’aluminium, l’acier inoxydable et l’or, Apple pourrait ajouter un châssis en alliage amorphe (on a aussi évoqué le platine).

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