Lobbying : Apple s'investit toujours plus

Mickaël Bazoge |

Apple étendant progressivement ses champs de compétence à d'autres secteurs que les ordinateurs (dont certains sont inattendus, comme la santé), il faut à l'entreprise investir aussi dans le lobbying, une activité qui a pignon sur rue outre Atlantique… et notamment à Washington, la capitale fédérale où se concentre l'essentiel du pouvoir. Tim Cook n'hésite jamais à y faire un tour afin de rencontrer en personne des représentants et des sénateurs afin de faire valoir les vues d'Apple sur tel ou tel sujet. Cela a ainsi été le cas en décembre dernier, comme le rapporte Bloomberg.

La surface des activités d'Apple à l'époque de Steve Jobs ne poussait pas nécessairement le fondateur à aller expliquer les points de vue de l'entreprise ni à pousser les législations dans un sens plus favorable. Steve Jobs n'avait sans doute pas non plus le même goût du lobbying que son successeur.

Malgré tout, les dépenses de lobbying d'Apple restent bien en deçà de celles d'autres grandes société du secteur des technologies. Les derniers chiffres concernent la période entre janvier et septembre 2014 : d'après le décompte d'OpenSecrets.org, l'entreprise a investi 2,9 millions de dollars pour cette activité, contre 6 millions de dollars pour Microsoft et 13,7 millions pour Google. Sur l'année 2012, Apple avait dépensé 2 millions de dollars.

Le lancement de l'Apple Watch, qui suscite des interrogations, voire des inquiétudes au niveau du respect des données confidentielles, pousse le constructeur à redoubler d'efforts de communication auprès des élus américains. Sans oublier l'intérêt de plus en plus marqué de la justice US envers certaines activités d'Apple (procès sur la fixation des prix des livres numériques, procédures sur les DRM de l'iPod…).

Rappelons qu'en novembre dernier, Apple avait mandaté le cabinet d'avocats Wilmer Cutler Pickering Hale & Dorr afin de porter la bonne parole du créateur de l'iPhone auprès des édiles de Washington. Et en mars, la Pomme a compté une nouvelle recrue en la personne de la « top lobbyiste » Amber Cottle.

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