Xavier Niel veut couper la pub pour de bon

Christophe Laporte |


“Un déjeuner avec Xavier Niel”, ce n’est pas le titre d’une émission de télé-réalité, mais le compte-rendu d’un journaliste du Financial Times, Simon Kuper, qui a discuté le temps d’un repas avec le fondateur d’Iliad. Il s’agit d’une rubrique récurrente du FT à laquelle ont participé entre autres Noam Chomsky, Donald Trump, Kim Dotcom ou encore Martin Schulz.

Au cours de cette discussion à batons rompus, Xavier Niel a évoqué son parcours d’entrepreneur, les difficultés actuelles de la France, ses investissements dans les start-ups, son école d’informatique, ses relations avec la presse ou le paysage des télécoms en France depuis l’arrivée de Free Mobile. Concernant ce dernier point, il a déclaré que sa plus grande fierté était d’avoir rendu avec Free Mobile deux milliards d’euros de pouvoir d’achats aux français, soit 40 € par personne. Le succès de Free Mobile n’est d’ailleurs pas étranger à l’intérêt grandissant qu’ont les médias internationaux pour Xavier Niel.

L’un des points les plus intéréssants du papier concerne sa guerre contre Google (lire : Google et Free : une bataille à coups de tuyaux). En début d’année, Free avait coupé pendant plusieurs jours la publicité émanant de Google, suite aux différends concernant YouTube.

Le journaliste du FT lui a rappelé que Fleur Pellerin avait exigé que Free arrête de bloquer sa publicité. La réaction de Niel ne manque pas de saveur : “Vous pensez que nous nous sommes couchés quand la ministre nous a dit d’arrêter ? Nous allons continuer. Nous couperons la publicité de temps à autre et un jour, nous la couperons pour de bon”.

Xavier Niel a profité de l’exposition que pouvait lui donner le quotidien économique britannique pour envoyer un message clair au géant de l’internet. La situation entre les deux groupes ne s’est guère arrangée ces derniers mois…
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