Les actionnaires mécontents

Christophe Laporte |
Fin juin, à la suite d'une investigation interne, Apple faisait savoir qu'elle avait découvert des irrégularités liées à l'émission de certaines attributions de stock options effectuées entre 1997 et 2001. À plusieurs reprises durant cette période, Apple aurait antidaté certaines stock options afin de maximiser les plus-values, une pratique critiquée, mais qui n'est pas interdite par la SEC (équivalent américain de l'AMF) à condition qu'elle figure dans des notifications et qu'elle soit autorisée par la société dans ses statuts. Lorsqu'Apple, qui dans ce dossier veut jouer la carte de la transparence, a fait part de la nouvelle, elle a également indiqué qu'elle avait embauché un cabinet indépendant pour tirer cette histoire au clair.

La réaction des actionnaires ne se fit pas attendre. Certains ont décidé de se réunir et de porter plainte. Selon eux, les irrégularités liées à l'émission de certaines attributions de stock options ne remontent pas à 1997, mais à 1993. Parmi les personnes qui auraient reçu des stock options irrégulières, on retrouve notamment l'ancien patron d'Apple Michael Spindler, Avie Tevanian, Tim Cook, l'ancien Directeur financier Fred Anderson et Jon Rubinstein. Steve Jobs est également cité, mais ses stock options en question auraient été annulées selon Apple.

Apple n'est pas la première société à connaître ce type de problèmes. Une dizaine de sociétés high-tech ont fait l'objet d'enquêtes ces derniers mois concernant la manière dont elles attribuent des stock options à leurs dirigeants. Reste que la firme de Cupertino a intérêt à bien mener sa barque si elle ne veut pas perdre son statut de chouchou de Wall Street. La roue peut tourner très vite…
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