Test du Flashstor 6 d'Asustor : le premier NAS « full SSD »

Pierre Dandumont |

Avec ses airs de PlayStation 4, le Flashstor 6 est un NAS qui a une particularité intéressante : il ne se repose que sur des SSD, et pas n’importe lesquels, des modèles NVMe en barrettes M.2. Comme son nom l’indique, le NAS d’Asustor peut en accueillir six, pour une capacité maximale pratique de 48 To… et 7 000 € de budget. Ce NAS rapide vaut-il le coup ? Réponse dans notre test.

Le NAS testé est équipé de deux interfaces Ethernet à 2,5 Gb/s, pour un débit réel de l’ordre de 500 Mo/s si vous passez par le SMB Multichannel. Il existe une variante Flashstor 12, assez proche mais qui peut recevoir douze SSD et qui est dotée d’une seule prise Ethernet, cette fois à 10 Gb/s.

Un petit air de PlayStation 4.

Un peu de technique

Le Flashstor 6 est un NAS assez haut de gamme, vendu 550 € sans les SSD. Le processeur est un modèle Intel doté de quatre cœurs, un Celeron N5105 cadencé à 2 GHz (2,9 GHz en Turbo). Asustor a équipé son NAS de 4 Go de RAM, avec la possibilité de passer à 16 Go grâce à deux emplacements SO-DIMM DDR4. Ce couple permet de prendre en charge correctement les SSD (même en RAID5) et d’installer pas mal d’applications, nous allons y revenir.

La connectique externe est convenable, avec d’abord deux prises Ethernet à 2,5 Gb/s. Il est envisageable de s’approcher des valeurs théoriques, que ce soit avec un lien ou deux. À l’arrière, il y a une prise USB 3,2 (10 Gb/s), deux prises USB 2.0, une sortie HDMI et une sortie audio S/PDIF optique en Toslink. Vous trouverez aussi une seconde prise USB 3.2 à l’avant, plus accessible.

De nombreuses prises.

L’alimentation est externe, et elle est annoncée à 65 W. En pratique, le NAS ne consomme que 21 W lors d’un transfert avec trois SSD NVMe installés et aux environs de 15 W le reste du temps. Ce sont des valeurs assez faibles pour un NAS, liées à l’absence de disques durs.

Un NAS à base de SSD

Le choix des SSD NVMe demeure un peu particulier, dans le sens où le NAS n’a absolument pas les capacités pour en tirer parti. Tout d’abord, parce que l’interface réseau se limite dans le meilleur des cas à environ 5 Gb/s, soit au maximum 625 Mo/s. Ensuite car le processeur ne dispose pas de toutes les lignes nécessaires pour gérer les SSD. Si Asustor n’indique pas le débit maximal, c’est parce qu’il n’y a probablement qu’une seule ligne PCI-Express 3.0 par SSD, soit une bande passante de l’ordre de 1 Go/s.

Six emplacements pour des SSD M.2 NVMe.

Et pourtant, ce choix n’est absolument pas une erreur pour plusieurs raisons : les SSD en barrettes permettent de réduire le format du NAS — le Flashstor est assez compact compte tenu de ses possibilités — et car une autre solution aurait été d’installer des SSD M.2 en interface SATA, mais ils tendent à disparaitre et ne sont pas moins onéreux que les modèles PCI-Express en protocole NVMe.

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