Il vous reste encore des cassettes vidéo de vos vacances, de la naissance du premier, du mariage de vos parents ? Vous serez peut-être intéressé par le dernier produit de capture vidéo d’Elgato, société spécialisée en produits de connexion et transfert vidéo vers le Mac ou l’iPod. Video capture propose un câble intégrant du hardware permettant de transférer facilement ces archives vers votre Mac. Pour cela il suffit que les appareils lisant ces sources offrent des connecteurs vidéo composite (RCA), S-video, ou même Péritel.





Installation





La boîte contient :

- le câble Elgato avec ces deux connecteurs : l'USB à brancher sur le mac et le composite/RCA/S-Video à brancher sur la source
- un câble vidéo composite/RCA
- un adaptateur Peritel/composite
- le CD contenant le logiciel (54 Mo), le code et les documentations réduits à un simple lisez-moi.pdf.

















Un regret : pas de câble S-Video dans la boîte bien que Elgato propose ce type de connexion.

Sur la boîte, les descriptions sont en anglais, espagnol et italien, bien que le produit vienne d’Allemagne et que le site web ne soit qu’en anglais, allemand et français ! Mais le logiciel est aussi localisé en français.
Il y a un code / preuve d’achat au dos de la pochette du CD, mais il n’est pas demandé lors de l’installation. Seuls un nom et un mail sont réclamés lors de cette phase.

L'acquisition

Rien de plus simple, il suffit de lancer le logiciel fourni sur le CD, ce dernier attend que l'on connecte le câble Elgato





Puis, via trois étapes successives, on saisit le nom du film, sa durée approximative, on vérifie le format d'image et la présence du son entrant et on lance l'acquisition pour produire un fichier mp4.

À gauche apparaît la liste de ces étapes. Il est dommage de ne pouvoir passer d'une étape à la suivante qu'avec les boutons précédent/continuer et ne pas pouvoir accéder directement à une étape en cliquant directement sur celle-ci.

Voilà, l'acquisition prend le temps que dure la source. Quelques options sont tout de même proposées :

La durée :









Au départ on donne une durée approximative (de 10 minutes à 3 heures) de la source. Cela permet de lancer l'acquisition et d'aller faire autre chose pendant ce temps sans se retrouver avec un film coupé ou un disque saturé ! Pratique. De plus, on peut activer cet arrêt en cours d'acquisition : le temps décroît par rapport à la durée estimée initiale. Très bonne idée. De plus, l’écran peut passer en veille, cela ne gêne pas l’acquisition...

L'image :





On peut acquérir le signal analogique soit via le composite, soit le S-video (câble malheureusement non fourni). Surtout on peut définir le format 4/3 ou 16/9e du résultat : Video capture adapte/déforme le format de sortie. Pratique.









Le son:





On peut vérifier la présence du son venant de la source, mais on ne peut malheureusement rien faire d'autre que de constater. Video capture n'offre aucun réglage, si ce n'est couper le son. Un réglage du volume ou un filtre pour couper un souffle aurait pu être présent. À noter que si pendant l'acquisition le Mac joue une musique, par exemple avec iTunes, celle-ci n'est pas enregistrée sur la bonne sonore de la vidéo produite. Ce qui vous permet de faire en effet autre chose pendant l'acquisition. Par contre, cela empêche de faire un montage directement.

Le montage





Au niveau montage, Video capture propose le minimum requis avant de procéder à l'enregistrement, c'est-à-dire permet uniquement de tronquer le début et la fin de l'acquisition, mais cela correspond à l'esprit du logiciel qui ne s'occupe que de l'acquisition.

Et ensuite ?





Une fois la séquence acquise, Video capture propose quatre options en plus de relancer le processus d'acquisition. Soit simplement lancer QuickTime pour voir la vidéo numérisée, soit l'ajouter à la bibliothèque "Films" de iTunes, soit lancer iMovie pour travailler la vidéo, soit, encore, la transférer directement chez YouTube:





À noter que le logiciel vous rappelle que YouTube peut refuser votre vidéo si la durée de votre séquence excède dix minutes ou la taille de 1Go.

Et le résultat ?

Dans les préférences :





en plus du choix du dossier de stockage des vidéos produites, on peut choisir le format de sortie, MPEG-4 ou H264. En "Automatique", Video capture semble préférer le H.264. Dans QuickTime, l'inspecteur donne les informations suivantes sur le fichier obtenu :





Il faut compter 170 Mo pour quinze minutes de vidéo au format 4:3, codée en H.264 pour une image de 640x480. Si par erreur vous réutilisez le même nom qu’un des films précédents, le logiciel s’en aperçoit et ajoute [1], puis [2],... au nom du fichier.

À noter que les vidéos d’échographie ne peuvent être numérisées ! En effet, le boîtier d’acquisition comprend un filtre qui permet entre autres au Video Capture d’Elgato d’indiquer “Pas de signal” quand la bande ne contient pas d’images. Or les images de certaines échographies sont en noir et blanc et très nuageuses. Comme, il n’y a pas de paramétrage de ces filtres depuis l’interface, il est impossible de supprimer ou de réduire le niveau de ce filtre et par conséquent, le logiciel de numérisation ne voit pas l’échographie. Dommage. Une option de suppression du filtre ou du réglage du seuil aurait permis d’acquérir ces images.

La qualité est relative à la source, à son format (VHS, BetaMax, autre...) et à son usure... Dans le cas d'une VHS par exemple, peu visionnée, le résultat est très correct, un peu plus sombre, très proche de l’original, même projeté sur un écran de projection.
N’ayant pas de matériel permettant de tester le S-video, nous n’avons pu faire ce test. Mais le fait que le S-Video passe par le même boîtier, il est fort probable que le résultat soit du même niveau.

Le prix, de l’ordre de 100 € est élevé, mais pas prohibitif : on trouve sur le net des offres de transfert clefs en main de 7€ à 25€ par DVD produit. En fonction du nombre de sources analogiques à transférer, cela peut vraiment valoir le coût ! Par contre, si on n’a qu’une seule source à numériser...

Quelques points négatifs

Dire que le logiciel permet de transférer directement la vidéo sur l'iPod ou l'iPhone (voir la couverture du produit) est un quelque peu inexact : il n'offre pas d'accès direct à ces appareils. En fait, Elgato utilise juste le fait que son format de sortie est du H264 et qu'il peut transférer directement sur iTunes pour dire qu'il produit pour les iPhone, iPod...

Attention, le décodage du flux entrant au format H.264 utilise beaucoup de puissance processeur. Video Capture fonctionne d'ailleurs que sur les Macintosh équipés de processeur Intel Core Duo.

Lors des tests, iTunes s'est retrouvé avec un nombre de séquences supplémentaires et inutiles dans une liste nommée "EyeTv" ! EyeTV étant l'un des autres produits de Elgato. Bug ?





Nous avons enfin procédé à un autre essai : récupérer par Video Capture un film en 640x480 fait avec un appareil photo numérique (APN) compact. Le film est récupéré via le composite, l'appareil photo permettant d'envoyer les images sur un téléviseur, via 2 câbles RCA (jaune et noir) donc avec seulement une voie pour le son. Le but est de comparer le résultat avec l'original en AVI. L'original est bien plus net, plus clair et meilleur au niveau son, mais beaucoup plus encombrant : 1,7 Mo / 15,7 Mo pour quelques secondes. On s'en serait douté. La différence de qualité est plutôt due à la compression qu’au transfert proprement dit. L'intérêt d'un tel branchement est alors de transformer votre APN en caméra en ligne ! En effet, en laissant l'APN en mode prise de vue/film, vous avez directement le résultat sur le disque de votre Mac.





On peut saisir les menus et autres infos que donne un écran d’APN, voir même faire du “larsen video !”

Conclusion

Le Video capture d'Elgato ne fait que l'acquisition d'un signal vidéo, mais il le fait bien. La simplicité d'emploi permet à tous, du moins à tous ceux qui ont à la fois un matériel Apple dernier cri (Mac puissant) et encore des appareils permettant de lire les "vieilles" sources analogiques (magnétoscope, lecteur de bandes...) de faire facilement le transfert de leurs vidéos vers un support numérique d'aujourd'hui.