Test du MFC-640cw de Brother

Christophe Laporte |
Depuis quelque temps, les machines à tout faire sont à la mode. Les prix des imprimantes à jet d’encre et des scanners ont tellement baissé que les constructeurs ont de plus en plus tendance à proposer des appareils multifonctions. Évolution des technologies oblige, les fabricants commencent à doter leurs engins de fonctionnalités Wi-Fi. Curieux de savoir si ces combinés arrivaient à remplir toutes ces tâches avec brio, nous avons testé le MFC-640cw de Brother.



Ce périphérique est destiné aux petites structures, aux indépendants et aux particuliers ne souhaitant pas s’encombre avec une multitude d’appareils. Le MFC-640cw fait office de photocopieur, d’imprimante, de scanner, de télécopieur et de répondeur téléphonique. Le combi dispose d’une connectique complète à savoir un port USB 2.0, un port Ethernet, une connexion Wi-Fi (802.11 b/g) et de trois lecteurs de carte permettant de lire la plupart des cartes mémoire pour appareils photo.

Partie impression

L’intérêt bien évidemment de cet appareil est de pouvoir imprimer en Wi-Fi. La connexion à un réseau classique est relativement aisée. Il est possible de choisir le réseau auquel vous souhaitez vous connecter ainsi que d’entrer votre code WPA2 grâce aux touches de commande et au petit écran LCD de l’appareil. Quelques secondes sont alors nécessaires au MFC-640cw pour se connecter au réseau et se mettre au travail.

Du côté du Macintosh, il suffit juste d’installer les pilotes. Le guide vous demandera simplement quel type de connexion vous comptez utiliser pour imprimer. Dans le cadre d’une connexion Wi-Fi, l’imprimante est automatiquement détectée via Bonjour. Le pilote d’impression est de bonne facture. Il offre tous les paramètres nécessaires pour mener à bien votre impression.

Quelques secondes après avoir cliqué sur le bouton «Imprimer», le MFC-640cw commence à s’activer. Grâce, paraît-il à sa technologie d’impression tubulaire, l’imprimante est assez silencieuse et ne vibre pas. Le bac rétractable permet d’accueillir tout type de papiers ainsi que des enveloppes. Notons qu’elle autorise des impressions sans marge, qu’elle offre quatre cartouches d’encre séparées et indépendantes de la tête d’impression. Dans le cadre d’impression de travaux bureautiques, l’impression est relativement rapide et de bonne qualité. Ne vous attendez cependant pas à des résultats haut de gamme, si vous souhaitez faire des tirages photo de haute qualité.

Un mot sur la durée de vie des cartouches, Brother annonce 400 pages pour les cartouches couleur et 500 pages pour la cartouche noire. Le prix des cartouches est assez raisonnable : 9,5 € HT pour les cartouches couleur et 17 € HT pour la cartouche noire.

Partie numériseur

Suite à l’installation des pilotes, une icône apparaît dans la barre des menus. Celle-ci permet de lancer Control Center, une application permettant de paramétrer les préférences de l’appareil ainsi que de piloter le scanner. Brother fournit également un module Twain qui permet au scanner de fonctionner depuis n’importe quelle application ainsi que PageManager pour gérer l’ensemble des documents numérisés.



À vrai dire, l’ensemble n’est pas une réussite. Il nous a fallu procéder deux fois à l’installation des pilotes pour arriver à faire fonctionner le scanner. Cette fonctionnalité de l’appareil est extrêmement capricieuse que ce soit en mode USB ou Wi-Fi. Elle peut arrêter subitement de marcher sans autre indication qu’une invitation à redémarrer l’appareil. Souvent, cette manipulation est suffisante pour que les choses rentrent dans l’ordre.



Cependant, la qualité du numériseur est médiocre. Le détramage n’est pas assuré par le pilote, les réglages limités au juste minimum et les couleurs sont d’une fidélité toute relative. Pour ne rien arranger, comme le montre cette copie d’écran, la localisation est au bas mot bâclée. L’interface des logiciels fournis, même si elle est relativement efficace, date d’une autre époque. PageManager donne plus l’impression d’être sous Windows alors que Control Center fait penser aux premières applications Aqua.



C’est d’autant plus regrettable que la fonction «photocopie» donne de bons résultats. Tout ceci laisse penser que ces mauvais résultats sont plus dus à une déficience logicielle qu’à un problème matériel. Frustrant !

Notons enfin qu’un module spartiate - il se limite à un bouton - de reconnaissance optique de caractères est livré. Le scanner se charge de tout automatiquement et colle le texte décodé dans un document TextEdit. Utile uniquement pour une utilisation occasionnelle et avec des documents possédant une mise en page simple.

Les autres fonctionnalités de l’appareil (télécopie, téléphone) ne nous ont pas posé problème. On regrettera cependant que l’écran LCD soit monochrome et si petit. Cela rend l’utilisation des lecteurs de cartes mémoire quasiment inutile. Il est impossible de prévisualiser des images. Autre défaut, le paramétrage de fonctionnalités avec ses touches de sélection n’est pas toujours des plus simples, à l'exception de la connexion au réseau local.

Dommage que la partie intégration à Mac OS X, notamment au niveau du scanner, soit bâclée, car les qualités de cet appareil sont réelles. Son positionnement tarifaire (moins de 250 €) ainsi que le prix des cartouches rendent l’appareil, du moins sur le papier, très intéressant. Mais à force de vouloir être trop polyvalent, on ne finit par ne rien savoir bien faire. À considérer uniquement si la fonction «scanner» vous est complètement inutile et que vous avez besoin d’un fax et d’un photocopieur d’appoint.

Note

Les plus :

- Partie imprimante de bonne facture - Prix des consommables

Les moins :

- Support logiciel - Partie scanner médiocre - Ecran de contrôle monochrome
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