La sortie de Plans en 2012 a fait souffrir Google Maps

Florian Innocente |

Le virage stratégique d'Apple avec le lancement de Plans en remplacement de Maps a été ausculté de près par Google à l'époque. Au point de servir plus tard de jauge dans l'hypothèse d'une récidive d'Apple, cette fois avec son moteur de recherche dans Safari.

En procès avec le ministère de la Justice aux États-Unis pour des accusations d'entrave à la concurrence, un responsable de Google a répondu à des questions sur l'impact qu'a eu le switch chez Apple entre Google Maps et le nouveau Plans conçu par la firme de Cupertino.

Plans dans iOS 6. À gauche, York en Grande-Bretagne avec des photos satellites en noir et blanc ou floues ; à droite le pont de Brooklyn à New York.

Plans est arrivé en 2012 avec iOS 6. Son lancement n'a pas été exempt de problèmes — il fut immédiatement comparé défavorablement face au sortant — mais il a aussi provoqué un séisme durable chez Google.

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Presque deux ans après cette sortie et alors que Plans en était encore à devoir faire ses preuves, Google Maps en était à environ 40 % du pic d'usage observé sur iOS avant ce grand changement. La fuite des utilisateurs avait été massive et celle-ci n'a probablement pas baissé alors que Plans a gagné en fiabilité et contenus.

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Cette donnée fut transmise dans un courriel de juin 2020 signé Michael Roszak, le responsable financier de Google. Il expliquait que ce chiffre de 40 % avait servi de marqueur pour illustrer les risques pouvant peser sur le moteur de recherche de Google si Apple se décidait à en proposer un autre par défaut dans Safari.

Le moteur de Google est réputé pour être une véritable manne financière pour Apple qui lui réserve la première place dans ses navigateurs. Le montant exact payé par Google reste hautement confidentiel.

Au jour de l'ouverture du procès, le département de la justice a donné une fourchette, plutôt large, de 4 à 7 milliards de dollars payés pour la seule année 2020 ou 10 milliards en incluant d'autres partenaires. Des valeurs qui ont fait réagir les avocats d'Apple, lesquels ont déclaré le lendemain qu'il s'agissait d'estimations publiques et non des montants réels.

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