G.fast : le cuivre à la rescousse de la fibre

Anthony Nelzin-Santos |

Présentée par l'International Telecommunications Union (ITU), la norme G.fast permettra aux lignes cuivrées d'atteindre des débits de l'ordre du gigabit par seconde. Elle devrait être validée début 2014.






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Comme pour toutes les évolutions de l'ADSL, cette augmentation du débit a été obtenue par une extension du spectre de fréquences utilisé. Il dépasse désormais les 100 MHz, ce qui limite la distance de transmission du G.fast à quelques centaines de mètres et pose des problèmes d'interférence avec la radio FM.



De fait, explique l'ITU, « la norme G.fast devrait être déployée par les fournisseurs désirant proposer des services de type fibre jusqu'au domicile (FTTH), lesquels offriront des débits adaptables en amont et en aval afin de prendre en charge des applications nécessitant une très grande largeur de bande. » Autrement dit, le G.fast sera utilisé en complément de la fibre plutôt qu'en infrastructure principale et les opérateurs pourront altérer très légèrement les fréquences utilisées pour limiter les interférences.



Cette norme pourrait accélérer le déploiement du très haut débit : plutôt que de tirer la fibre jusqu'à l'abonné (FTTH, fiber to the home), il suffit de tirer la fibre jusqu'à l'immeuble (FTTB, fiber to the building) et de finir en cuivre avec G.fast. Et justement, le déploiement FTTH s'est révélé être un casse-tête financier et organisationnel, alors que le déploiement FTTB est plus simple. Le cuivre fait donc mieux que de faire de la résistance : il pourrait tout simplement venir à la rescousse des plans fibre.

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