"Curieux qu’Apple n’ait pas attaqué Google"

Christophe Laporte |


Dans un entretien donné au Wall Street Journal, Eric Schmidt évoque l’actualité de Google. Il parle notamment des relations de son groupe avec Apple, qui sont faites de hauts et de bas.

Concernant Apple, il affirme en substance qu’il n’y a pas de guerre entre les deux groupes. Apple et Google sont selon lui des compagnies adultes, qui sont gérées comme des États. Il reconnait volontiers qu’il y a des conflits entre les deux sociétés, ce qui n’empêche pas Apple et Google de discuter et d’avancer sur certains points.

À ce sujet, la phrase la plus intéressante qu’il dit est celle-ci : « C’est extrêmement curieux qu’Apple a choisi d’attaquer en justice les partenaires de Google et non Google directement ». Peut-être, était-ce une manière justement de ne pas provoquer une guerre totale de la part d’Apple.

À la question, comment va finir la guerre des brevets, Eric Schmidt répond que ce n’est ni un problème pour Apple ni pour Google. Au final, il affirme que les véritables victimes sont les petites structures qui n’auront pas les moyens nécessaires pour protéger leurs produits et défendre leurs propriétés intellectuelles. Pour expliquer son raisonnement, l’ancien patron de Google prend l’exemple d’un certain Andy Rubin, qui a fondé il y a quelques années une petite société, Danger, avant d’être racheté par Google. Schmidt laisse entendre que ce serait beaucoup plus difficile dans le contexte actuel de mener une telle aventure.

Il parle également d’Android, de ses problèmes de fragmentation et de monétisation. Il reconnait que Google Play a mis du temps à décoller sur ce dernier point. Toutefois, depuis six mois un an, les choses décollent vraiment. Interrogé au sujet de Windows Phone 8 qu’il reconnait ne pas avoir utilisé, il pense que Microsoft n’a pas trouvé la bonne formule pour le moment pour percer vraiment sur ce marché.

Mais plus qu’Apple ou Microsoft, le principal souci de Google vient probablement de l’administration américaine qui étudie la possibilité d’une action en justice pour abus de position dominante.
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