Microsoft attaque Google qui tacle Facebook

Stéphane Moussie |
En cette période propice à de nombreuses dépenses pour les fêtes de fin d'année, Microsoft a mis un site en place pour dénigrer Google Shopping, un comparateur de prix, et expliquer en quoi il vaut mieux se tourner vers Bing. Le site Scroogled, néologisme qui signifie en gros « se faire avoir par Google », met en exergue un changement de politique — seulement aux États-Unis pour le moment — de Google pour son service Shopping apparu en mai dernier et appliqué complètement depuis cet automne.

Les résultats de Google Shopping ne dépendent plus seulement de la pertinence des résultats mais aussi de la somme déboursée par les marchands qui y figurent. Une pratique que Mountain View ne cache pas, un encadré apparaît sur le site lors d'une recherche et mène à cette page qui indique clairement qu' « Aux États-Unis, Google Shopping est un site commercial où le paiement est l'un des facteurs utilisés pour classer les fiches produits. »



Bing Shopping se veut irréprochable sur ce point en ne manipulant pas le classement des produits selon qu'un site marchand paye plus ou moins cher. Or, comme le révèle Search Engine Land, Microsoft use lui aussi de cette pratique pour son comparateur de prix. Dans son guide destiné aux commerçants, il est clairement écrit que « les offres payées seront mises en évidence dans Bing Shopping. »

La campagne « Scroogled » est même relayée dans les pages de résultats de Bing Shopping.


Un facteur sur le classement des produits que Bing ne mentionne pas dans la page des résultats, contrairement à Google donc. Microsoft ne connait peut-être pas la parabole de la paille et la poutre...

Google n'est pas en reste quand il s'agit de critiquer un concurrent. Bradley Horowitz, qui est en charge de Google+, n'y va pas avec le dos de la cuillère à propos de Facebook qu'il décrit comme « un réseau social du passé ». Il critique notamment l'arrivée de la publicité dans le flux d'actualités des utilisateurs, « ça emmerde les utilisateurs et ça frustre aussi les marques ». La publicité arrivera néanmoins un jour sur Google+ quand l'entreprise aura trouvé un moyen d'en ajouter sans fâcher les utilisateurs indique Horowitz. Un pari impossible ?

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