Google+, le réseau social en forme de ville fantôme

Anthony Nelzin-Santos |
Si l'on en croit une étude de RJ Metric, Google+ ressemble à une ville fantôme. Le réseau social compte plus de 170 millions d'utilisateurs, mais ceux-ci sont peu actifs, bien que Google multiplie les points d'entrée vers son réseau social dans ses autres produits — parfois au chausse-pieds.

RJ Metrics a analysé les données publiées de 40 000 comptes publics et a remarqué que 30 % des utilisateurs n'avaient publié qu'un seul billet et que même ceux qui avaient publié plus de cinq billets avaient 15 % de chances de s'arrêter là. Le taux d'engagement est très faible : les billets sont en moyenne espacés de douze jours, et ne sont en moyenne marqués comme « +1 » qu'une seule fois. Les chances d'obtenir un commentaire sur une publication ou qu'un ami la partage avec ses cercles est encore plus faible.

Cette étude ne touche que les contenus publics, et une partie des interactions sur Google + sont privées : la firme de Mountain View l'a d'ailleurs remarqué et considère donc qu'elle est à oublier. RJ Metrics met néanmoins des chiffres sur le sentiment de nombreux utilisateurs : on entend parfois que Google+ est le réseau social où l'on se rend pour ne croiser personne. La firme d'analyse met en lumière un problème récurrent, celui de la différence entre utilisateurs et utilisateurs actifs : Facebook ne communique que sur les utilisateurs actifs (et se félicite de leur excellent taux d'engagement), tout comme Google elle-même pour YouTube.

D'aucuns verraient dans le refus de Google de fournir ce chiffre pour Google+ la preuve que ce réseau social a tout simplement du mal à décoller, alors que certains critiquent son inclusion à tout-va dans les services de la firme de Mountain View.
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