L'Encyclopædia Britannica abandonne le papier

Arnaud de la Grandière |
L'Encyclopædia Britannica, le pendant anglophone de l'Encyclopædia Universalis, a annoncé qu'elle mettait fin à son édition papier. Son ultime édition, datant de 2010, comprend 32 volumes et coûte 1840 €. C'est un tournant symbolique pour le monde des encyclopédies : l'illustre ouvrage était paru depuis 244 ans, c'était la plus vieille encyclopédie en langue anglaise toujours publiée.

Son éditeur recentre désormais son activité sur ses encyclopédies en ligne et sur l'édition scolaire. Elle est également disponible sur l'App Store américain, avec un abonnement pour 1,99 $ par mois. La onzième édition, datant de 1911, est également disponible dans le domaine public et notamment sur l'iBook Store US par le biais du projet Gutenberg.



A son apogée en 1990, il s'écoulait 120 000 exemplaires de l'encyclopédie complète. Le chiffre tombait à 40 000 dès 1996. C'est bien sûr internet, et particulièrement Wikipedia, qui aura mis à mal cette édition papier : plus rapides, offrant plus de contenus (3 895 788 articles à ce jour pour Wikipedia contre 65 000 pour l'EB) dont la qualité est de moins en moins sujette à controverse, mises à jour en permanence et surtout gratuites, les encyclopédies en ligne auront donc mis à l'index leur vénérable aïeul.

L'Encyclopædia Universalis, filliale d'Encyclopædia Britannica Inc depuis 2005, poursuit quant à elle toujours son activité historique, tout en proposant des versions numériques, que ce soit sur DVD-ROM ou par un accès payant à une version en ligne.
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