Ce feu vert fait suite à des négociations engagées depuis quelques mois après la publication d'un rapport de juillet 2011 de l'Institute of Public & Environmental Affairs (IPE) sur la manière dont les supposés fournisseurs d'Apple (car à l'époque la liste officielle n'était pas connue) géraient les questions environnementales.
Apple y avait été épinglée, classée dernière parmi 31 autres grandes entreprises. Il lui était notamment reproché son absence de coopération et de communication. La liste précise de ses fournisseurs a par exemple été rendue publique pour la toute première fois mi-janvier. Apple partageait cette mauvaise place dans le classement avec RIM, Ericsson, LG, IBM ou encore Dell (lire Écologie : Apple et les ONG chinoises avancent).
Lors de la publication de son rapport annuel sur la responsabilité sociale de ses fournisseurs, Apple avait déclaré vouloir y renforcer à l'avenir la part d'audits sur les questions environnementales : la manière dont ses sous-traitants gèrent et traitent leurs déchets ou les mesures mises en place pour abaisser la pollution sonore à l'intérieur et dans les environs des usines. En 2011 les premières enquêtes ont été conduites, 14 usines ont fait l'objet d'une inspection détaillée sur ces critères et les relations avec deux d'entre elles ont été stoppées. L'une possédait un bâtiment vieux de 18 mois qui n'avait jamais été certifié, l'autre rejetait ses eaux usées dans une ferme voisine (lire Apple, du conseil d'administration aux usines chinoises).
Ces ONG vont pouvoir mener une inspection indépendante chez deux de ces 14 fournisseurs et leurs conclusions seront publiées. Apple va également utiliser une base de données constituée par l'IPE et contenant 95 000 cas de violations environnementales, afin de surveiller la situation de ses sous-traitants actuels et à venir.
Apple ayant été placée, essentiellement seule, sous les feux des projecteurs sur ces questions à la fois environnementales et sur les conditions de travail, il va être intéressant de voir si certains de ses concurrents et parfois voisins de chaines de productions vont embrayer à sa suite ou communiquer davantage sur leur propre situation. Soit pour montrer leur avance soit pour ne pas être rattrapés à terme par les mêmes questions.