Lors d'une réunion du Commonwealth Club de Californie, Walter Isaacson a eu l'occasion de revenir sur les deux ans de discussion avec Steve Jobs en vue de la rédaction de sa biographie. Une biographie qu'il devrait sans doute reprendre et augmenter, soit sous la forme d'une version annotée, soit sous la forme d'une mise à jour incluant la mort du co-fondateur d'Apple.

« C'est le premier ou le deuxième brouillon » a expliqué Isaacson au sujet de son ouvrage ; « ce n'est pas l'épreuve finale ». Après une lecture attentive de Steve Jobs, on serait tenté de dire qu'on l'avait remarqué, tant certains faits majeurs de la carrière et de la personnalité de Jobs sont à peine évoqués et évacués en quelques lignes, tant les erreurs factuelles sont nombreuses, et tant, au final, ce livre se révèle frustrant. Le but d'Isaacson serait de progressivement densifier sa biographie à la lumière des notes couvrant deux ans d'entrevues avec Jobs.

Il y a un sujet qu'Isaacson ne pourra aborder : la philanthropie. Steve Jobs a toujours considéré ce domaine comme privé, alors que la plupart des entreprises du secteur technologique n'ont jamais hésité à vanter leur générosité. On sait pourtant qu'Apple a une politique de soutien à des associations caritatives (lire : Apple lance son programme de "Matching Gift") et que son apport dans la campagne (RED) a été « inestimable » selon Bono (lire : Jobs : Bono vante la contribution (RED) d'Apple). Laurene Powell Jobs, la veuve de Steve Jobs, est également impliquée dans de nombreuses œuvres (Teach for America, Global Fund for Women, etc.).