La Commission européenne soupçonne Google de partialité

Nicolas Furno |
La Commission Européenne mène actuellement une vaste enquête auprès d'éditeurs de site Internet, de moteurs de recherche ou encore d'annonceurs en ligne dans toute l'Europe pour tenter de déterminer si Google est vraiment aussi impartial dans ses résultats que le géant de la recherche en ligne le promet. Au programme de cette enquête, une centaine de questions qui portent sur les résultats de recherche Google ("Votre société a-t-elle remarqué des changements soudains et significatifs dans son classement sur les moteurs de recherche comme Bing, Google ou Yahoo ?") ou encore sur des pressions de Google sur ces sites pour qu'ils augmentent leurs publicités en échange d'un meilleur référencement ("Google vous a-t-il jamais indiqué qu'une hausse des dépenses publicitaires pourrait améliorer votre référencement naturel ?").

Les soupçons de la Commission tournent autour de l'abus de position dominante. Google favoriserait des résultats en fonction de ses propres intérêts : par exemple, plutôt une vidéo YouTube que Dailymotion. La Commission essaie également de savoir si Google n'abuse pas de sa place de n°1 de la publicité en ligne en utilisant sa position dominante dans le domaine de la recherche. Joaquin Almunia, responsable à la Commission de la concurrence, s'était déjà inquiété en juillet de la possible manipulation des résultats Google : un enjeu primordial à une époque où l'information, et donc la recherche de l'information, est essentielle.

Les sites interrogés ont jusqu'au 11 février pour répondre à l'enquête. La Commission européenne décidera ensuite d'ouvrir ou non une procédure contre Google.
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