Le texte de Jessi Hempel est d'un classicisme parfait : « Quand Steve Jobs est revenu chez Apple après 12 ans d'absence, la société était à deux doigts de la faillite. 13 ans plus tard, sa capitalisation boursière est de 250 milliards de dollars […] iTunes a réinventé la musique. Pixar […] a donné une nouvelle dimension au dessin animé. L'iPhone a changé l'industrie des télécom. Et l'iPad a devancé tous les concurrents. Mettre sens dessus-dessous une industrie pourrait être un coup de chance, mais quatre ? ».
Il poursuit : « c'est un visionnaire, un obsédé du détail, et un showman qui créé une telle attente pour ses produits que chaque sortie est comme un Noël. Et Jobs est une icône de la pop-culture comme aucun autre entrepreneur ». Le portrait n'est toutefois pas manichéen : son auteur rappelle tout de même la tendance « dictatoriale » de Jobs, notamment sur la question du support de Flash.
Ce n'est pas que Steve Jobs qui domine ce classement, mais Apple : Jon Ive est ainsi 6è, et « designer le plus brillant ». « Steve Jobs a rêvé de l'iPhone, Jon Ive l'a créé » : le chef du département design d'Apple est décrit comme un perfectionniste travaillant dans le plus grand secret, dont les créations sont le mètre-étalon dans l'industrie, et finissent parfois dans les musées d'art moderne.