Les analystes s'interrogent sur le cas Apple

Christophe Laporte |
Les analystes sont de plus en plus réservés à court terme sur le cas Apple. En fin de semaine dernière, J.P. Morgan Securities a revu à la baisse ses estimations pour le trimestre en cours ainsi que pour l'exercice fiscal 2009 d'Apple. Mark Moskowitz a révisé notamment ses prévisions de ventes d'iPhone et de Macintosh pour le trimestre qui s'achève à la fin du mois.

L'analyste de J.P. Morgan indique que 70 à 75 % du chiffre d'affaires d'Apple est lié au grand public. Dans une note à ses clients, il explique que la consommation avait bien tenu le choc lors des récessions précédentes, mais cette fois, avec la montée du chômage et les problèmes liés au crédit et à l'immobilier, les choses devraient être bien différentes cette fois. Et selon lui, les prochains trimestres risquent d'être agités pour la firme de Cupertino.

Un sentiment que partage en grande partie Doug Reid. L'analyste de A Thomas Weisel Partners estime qu'Apple est plus durement touché que prévu par la crise et que le Mac et l'iPhone vont trouver plus difficilement preneur dans les mois à venir. Toutefois, il pense que la situation d'Apple est bonne, et que le cours de l'action est à l'heure actuelle sous-évaluée.

Autre point de vue, celui de Terry Gou, chairman de Hon Hai Precision Industry, qui fabrique entre autres de nombreux produits pour Apple. Selon lui, la situation actuelle est difficile, mais elle n'est pas aussi mauvaise que prévu.

Durant les trois premiers mois de l'année, Apple devrait vendre environ 2,19 millions de Macintosh et 3,4 millions d'iPhone, selon JP Morgan. Cela reste de bons chiffres si on les compare à ceux des années précédentes. De janvier à mars 2008, la firme de Cupertino avait écoulé 1,7 million de téléphones et 2,28 millions d'ordinateurs.
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