Protonet Personal Server, un NAS anti-NSA

Tsunamida |

La NSA fait vendre ! Grâce au peu de respects accordés aux libertés individuelles par de nombreux gouvernements ou sociétés, Protonet GmbH, une start-up allemande de 23 personnes a réussi à battre tous les records de Crowdfunding. En moins de 90 minutes, elle a levé 1 million de dollars pour un NAS anti-NSA ! Pour mémoire, le record précédent avait été établi par le film Veronica Mars avec un million de dollars en 4 heures.

Les inquiétudes de se voir espionnés à tout moment ont poussé plus de 1 000 personnes à mettre la main à la poche pour acquérir un serveur « NSA-Proof ». Protonet ne demandait initialement que 100 000 € de promesses de financement pour lancer la production de son mini-serveur « imperméable à la NSA ». Mais au final, elle a réussi à lever plus de 2 millions de promesses de financement.

Son « Personal Server » (comme il existe des « Personal Computer ») tourne avec un OS propriétaire (SOUL OS, une distribution de Linux ) à l’aide d’un CPU Intel (du gros Xeon au petit Celeron suivant les modèles). Sur la façade avant, un unique bouton pour mettre en marche le serveur. Pour le moment, Protonet vend des serveurs sécurisés aux entreprises uniquement. Avec la levée de fonds, la compagnie va bientôt proposer une version destinée au grand public. Baptisé Maya, ce futur Personal Server sera équipé d’un CPU Intel Celeron et disposera de 8 Go de RAM. Il sera proposé en version de base à 1 199 €.

Protonet - The personal server from NorthstreamStudios on Vimeo

Le Protonet Personal Server fournit de nombreuses fonctions qu’on peut demander à un serveur : « montée en puissance » possible de l’architecture, haut niveau de chiffrement des données, sauvegarde locale des données en option… La société promet la simplicité et le côté pratique des serveurs dans les nuages, tout en bénéficiant d’une installation très simple.

Today I built a protonet from Protonet on Vimeo

Elle inclut des services permettant l’accès aux services les plus populaires (Dropbox, Skype, WeTransfer…) ou des équivalents de ces services. Et plutôt que de tourner sur des serveurs distants, situés aux USA et à la merci des systèmes d’écoute des États ou des sociétés proposant ces services, ils tournent localement, et sous la protection de la juridiction du pays où se trouve leur utilisateur.

Protonet, avec l’argent levé, va développer son Serveur Personal Maya. Les machines de ce jeune fabricant ne sont actuellement commercialisées qu’en Allemagne, et dans 2 pays germanophones limitrophes (Autriche et Suisse allemande). D’ici 6 mois, la société devrait commencer à vendre ses serveurs fabriqués à Hambourg dans d'autres pays.

Introducing: the Protonet from Jörn Hendrik Ast on Vimeo

Accédez aux commentaires de l'article