Quill, un concurrent de Slack qui se distingue avec son interface native et de bonnes idées

Nicolas Furno |

Quill est un nouvel outil de communication pensé pour les groupes et les entreprises. Comme Slack, Microsoft Teams, Mattermost et tous les autres, il repose essentiellement sur une messagerie instantanée textuelle, tout en offrant d’autres fonctions annexes, dont la visioconférence. L’idée est toujours la même, vous pouvez discuter dans des canaux publics ou privés, vous pouvez partager des documents, répondre à des messages… toutes les fonctions attendues sont bien là.

Pour se distinguer, Quill met d’abord en avant son interface native sur macOS et iOS. C’est en effet l’un des points noirs des solutions concurrentes, qui reposent toutes sur un framework multiplateforme hérité du web, Electron le plus souvent. Ce nouveau-venu entend offrir le confort d’une interface native codée en Swift, mais cela ne concerne a priori que l’écosystème Apple. Comme toutes les messageries instantanées, Quill est disponible partout, y compris dans un navigateur web, mais il faudra alors se contenter d’une solution similaire à Slack et les autres.

Dernier né dans ce secteur, Quill bénéficie aussi de l’expérience de ses prédécesseurs et apporte quelques idées nouvelles. Au sein d’un canal, on peut créer des « sujets » (threads), qui sont des sous-conversations que l’on peut suivre indépendamment. C’est une organisation bienvenue pour rendre les canaux encombrés plus lisibles et maintenir des discussions intelligibles en parallèle. L’interface permet de créer un nouveau sujet à partir de n’importe quelle sélection de messages et les différents sujets sont listés dans la barre latérale.

Un canal dans Quill, séparé par sujets.

Un écran permet aussi d’afficher un flux d’activité complet qui rassemble tout ce qui vous concerne et permet notamment de voir les mentions. En effet, Quill choisit par défaut de réduire les notifications au maximum et vous n’en recevrez pas lorsqu’un utilisateur mentionne votre nom. Pour envoyer une notification, il faut ajouter deux points d’exclamation avant le nom de l’utilisateur.

Autre bonne idée, l’intégration de la visioconférence dans une barre latérale qui ne recouvre pas les conversations. Comme avec FaceTime, chaque visioconférence est associée à un canal dans Quill, que ce soit pour une discussion privée entre deux personnes ou un canal global que tout le monde peut voir. L’interface s’adapte en fonction du nombre de participants, mais la vidéo est toujours affichée dans cette barre latérale par défaut.

Quill pendant une visioconférence.

Quill est une offre complète dès son premier jour, tant en termes de fonctions proposées que de plateformes gérées. Ses concepteurs annoncent par ailleurs l’arrivée de quelques éléments manquants au lancement, dont le chiffrement de bout en bout et la possibilité de passer des appels audio.

L’app reprend le modèle économique freemium qui est la norme dans ce domaine, avec une offre gratuite qui est limitée sur l’espace de stockage (5 Go par utilisateur), les intégrations à des services tiers (5 maximum) et l’historique (10 000 messages). Une offre payante à 15 $ par mois et par utilisateur lève ces limites (10 Go de stockage), tandis qu’une offre destinée aux grandes entreprises est en cours de préparation. Reste à savoir si l’interface native et les bonnes idées dans les fonctions suffiront face aux poids-lourd du marché.

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