Revue du web : aux origines de VLC

Anthony Nelzin-Santos |

Combien, parmi les 200 millions d’utilisateurs de VLC, savent qu’il a été créé par des étudiants de Centrale ? Il avait été conçu, à la fin des années 1990, comme le lecteur d’un projet de télévision à la demande.

À gauche, Samuel Hocevar en 1998. À droite, l'ordinateur sur lequel il a commencé le développement de VLC.

Interrogé par 8e étage, Samuel Hocevar, revient sur les débuts d’un logiciel auquel il a largement contribué. Des débuts modestes, avec les dix premières minutes de GoldenEye, « récupérées » chez TF1, comme seul test du décodage MPEG–2 :

On est quelques-uns à connaître l’intro de GoldenEye par cœur, au mot près, tellement on a passé d’heures dessus. Par exemple, au tout début du film, James Bond lâche une corde au sol et c’est ce bruit qu’on utilisait pour tester la synchronisation entre la vidéo et le son sur VLC.

Quinze ans plus tard, VLC est l’un des plus beaux succès du modèle open source, mais son ouverture n’était pas une évidence :

Je suis un fervent défenseur du logiciel libre, mais oui ça a refroidi ceux qui s’imaginaient devenir millionnaires. […] On a surtout eu très peur des brevets, notamment celui du MPEG–2 qui est protégé par un consortium présent dans presque tous les pays du monde et qui reçoit des royalties à chaque vente d’un fichier MPEG–2. Tant que VLC était libre de droits et gratuit, on n’avait pas trop de craintes à avoir, mais si on avait commencé à le commercialiser, on peut être sûr qu’on aurait eu des problèmes.

Libre et gratuit, VLC est rapidement devenu un lecteur « universel », autrement dit un lecteur de fichiers piratés. Hocevar le reconnaît volontiers, « la possibilité de lire un fichier vidéo pendant qu’il est en téléchargement » a favorisé le lecteur au plot de chantier.

D’où vient cette icône, d’ailleurs ? Il faudra lire toute l’interview pour le savoir…

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