iMovie et Final Cut Pro : les deux applications les plus marquantes d’Apple

Christophe Laporte |

À l’occasion des 40 ans d’Apple, nous vous demandions quelle était l’application de la Pomme qui vous avait le plus impressionné. On a volontairement exclu les systèmes d’exploitation. La sélection que nous vous proposions, reprenait plus ou moins toutes les époques du Mac : de MacWrite à GarageBand en passant par iChat, Safari ou HyperCard.

La sélection avait établi par la rédaction et nous avions regroupé certains logiciels par univers comme GarageBand et Logic. Le duo qui arrive assez largement en tête, c’est iMovie et Final Cut Pro avec 27 % des voix.

Le cas d’iMovie est sans doute intéressant à raconter à l’aune des difficultés actuelles de la gamme iPad. À une époque où le Mac était loin d’avoir retrouvé son lustre, l’application de montage vidéo d’Apple allait être à elle seule un argument de vente. iMovie était d’une simplicité remarquable, chose rare à l’époque. Il exploitait au mieux les capacités du système et des ordinateurs Apple. La liaison avec les caméscopes était assurée à l’aide du FireWire, qui a rapidement trouvé sa place sur tous les Mac, notamment l’iMac. Faire la même chose sur PC était souvent beaucoup plus compliqué.

Si la genèse de ces deux logiciels vous intéresse, nous ne pouvons que vous recommander la lecture de cette interview de Randy Ubillos, à qui l’on doit iMovie et Final Cut, mais également Aperture et Adobe Premiere.

Derrière ce duo, on retrouve une application qui est sortie peu de temps après iMovie. Il s’agit d’iTunes (18 %), qui démocratisait la lecture de MP3 sur Mac, et qui permettait de graver facilement ses listes de lecture. À l’époque, Apple avait complètement raté le virage de la musique numérique. Auparavant, il fallait souvent payer pour absolument acheter un lecteur MP3 ainsi que pour graver de la musique sur CD. Pour ne rien arranger, les logiciels permettant de télécharger (de manière pas très légale) de la musique étaient très rares sur Mac.

iTunes a apporté progressivement une réponse globale à ce problème. Non seulement en proposant une interface simple et efficace, mais en se souciant de certains aspects qui à l’époque étaient très peu pris en compte par ses concurrents, comme la gestion de contenus. L’une des spécificités d’iTunes, c’était la notion de bibliothèque. Au fil des années, grâce au succès de l’iPod puis de l’iPhone et son arrivée sur Windows, iTunes est devenu l’un des logiciels les plus répandus au monde. Reste qu’il accuse désormais un peu le poids de son âge. Si iMovie a été à plusieurs reprises revu de fond en comble, iTunes n’a malheureusement pas eu le droit à ce privilège.

Avec 14 % des voix, le duo GarageBand/Logic Pro complète le podium. De tous les logiciels cités plus haut, GarageBand est certainement celui qui continue à connaitre la plus belle carrière. Le logiciel d'enregistrement et de création musicale a parfaitement réussi sa conversion sur iOS et fait l’objet de mises à jour régulières. C’est sans doute l’une des applications qui met le mieux en avant l’aspect créatif de l’iPad.

Ce qui est intéressant dans les résultats de ce sondage, c’est que toutes les applications déjà évoquées ont toutes un point commun. À la base, ce ne sont pas des logiciels 100 % Apple. Elles sont issues de rachat de sociétés ou de technologies : KeyGrip (Macromedia) pour iMovie et Final Cut Pro, SoundJam pour iTunes, Emagic pour GarageBand.

Au pied du podium, deux logiciels arrivent ex aequo avec 10 % des voix : HyperCard et Safari. Le premier est un organisateur d’informations qui était très en avance sur son temps. On vous invite à (re)lire notre article paru en 2012 qui lui est dédié : HyperCard : l'un des plus beaux concepts d'Apple.

Safari mérite également sans doute d’être cité pour deux raisons. Ce fut très certainement le premier navigateur mature sur OS X. Omniweb et Chimera étaient pétris de qualité, mais Safari était à la fois complet, léger et rapide.

Non seulement, Safari (et son moteur de rendu open source) permit d’améliorer considérablement le surf sur le web sur Mac, mais il fut quelques années plus tard à l’objet d’une véritable révolution : la navigation web sur un smartphone. L’iPhone, lorsqu’il est sorti en 2007, était sur ce point tout bonnement révolutionnaire.

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