Test de l'iMac 21,5" Core i5 à 2,7 GHz fin-2012

Florian Innocente |
L’iMac 21,5" avec son Core i5 à 2,7 GHz est le nouvel entrée de gamme du tout-en-un. En cette fin 2012, pour entrer dans la famille iMac il faut débourser 1349€. C’est une augmentation de 200€ sur le modèle qu’il remplace.



Quelles sont les différences entre les deux générations ? Récapitulatif des principaux changements avec d’abord la précédente puis la nouvelle configuration :

- Core i5 Quad 2,5 GHz "Sandy Bridge" -> Core i5 Quad 2,7 GHz "Ivy Bridge" (toujours sans Hyperthreading pour passer à 8 coeurs virtuels comme les Core i7).
- 4 Go de RAM (DDR3 à 1333 MHz) -> 8 Go (DDR3 à 1600 MHz).
- Disque dur de 500 Go en 7 200 t/min -> 1 To en 5 400 t/min.
- AMD Radeon HD 6750M/512 -> NVIDIA GeForce GT 640M
- 4 x USB 2 -> 4 x USB 3.0
- 1 x FireWire 800 + 1 x Thunderbolt -> 2 x Thunderbolt
- Bluetooth 2.1+ EDR -> Bluetooth 4.0.
- Suppression de l’entrée audio en ligne.



Une machine qui s’est actualisée à de nombreux niveaux et pour laquelle il faut bien sûr ajouter son nouveau design plus évasé sur l’arrière. Un profil redessiné et autorisé par la suppression du lecteur/graveur de DVD et l’utilisation d’un disque dur de portables au format 2,5" plutôt que 3,5".

On avait déjà expliqué le compromis fait par Apple où, ayant privilégié un disque dur plus compact pour affiner sa machine, elle n’avait pas d’autre choix que de prendre du 5 400 t/min si elle entendait proposer 1 To. Les disques durs de portables existent en 7 200 t/min, mais avec 750 Go de capacité. En revanche, sur l’iMac 27", fin aussi, mais offrant plus de place grâce à sa surface, un disque dur de 3,5" est utilisé pour l’option 3 To.

27" 2011 et 21,5" 2012


S’agissant de son design, de son écran nettement moins réfléchissant, de ses qualités audio ou encore de son silence de fonctionnement, on ne changera rien à ce qui avait été dit lors du test du modèle supérieur, l’iMac 21,5" Core i5 à 2,9 GHz.

Le modèle testé ici est naturellement moins puissant (de peu), mais il se distingue d’abord sur ses capacités d’évolution… encore que l’emploi du pluriel soit inadéquat. Sur le modèle 21,5" juste au-dessus on peut choisir à la commande un autre processeur, plus de RAM et le couple Fusion Drive (SSD + Disque dur).

Histoire ne pas mettre ses deux 21,5" sur un pied d’égalité, Apple ne propose rien d’autre sur cette version que d’augmenter la RAM. Il faudra débourser 200€ pour avoir 16 Go au lieu des 8 Go en standard. C’est le double - voir un peu plus - de ce que l’on paye pour un kit 2x8 Go en boutiques, sachant qu’Apple n’attribue pas de vertus particulières à ses barrettes.

Mais l’accès aux bancs mémoires n’étant pas prévu pour le grand public, sauf démontage compliqué, difficile de faire autrement. Au moins avec 8 Go la machine est-elle suffisamment dotée pour de nombreux usages courants. Pour tous ces utilisateurs qui font surtout de l’Internet et quelques activités tournant autour de la photo, de la petite base de données personnelle et de la bureautique. Dans ce cas de figure, cette configuration conviendra.

Il faut cependant rappeler que si les iMac 21,5" et 27" proposent exactement la même connectique, signe d’une uniformisation de leurs cartes-mères, c’est le grand modèle uniquement qui dispose d’une petite trappe arrière pour accéder à la mémoire (lire L’iMac 27", de son écran à la trappe).

Voilà pour les options au moment de la commande : plus de RAM et rien d’autre. Le Fusion Drive est réservé au second 21,5" et aux deux 27". On réitère la même critique que lors du précédent test : il est dommage que l’option Fusion Drive ne soit pas accessible au premier 21,5" et, idéalement, en standard sur le second 21,5".

[MàJ] : un mois après ce test, Apple a modifié les options offertes : iMac : Fusion Drive proposé sur l'entrée de gamme


Performances



Notre iMac s’est fort logiquement montré un peu plus lent que le modèle testé précédemment : Core i5 Quad 2,7 GHz contre i5 2,9 GHz. Il dépasse toutefois aisément l’ancien 21,5" de 2011 qui avait un Core i5 Quad Sandy Bridge à 2,5 GHz. Si l’on excepte le test de compression zip dans le Finder qui profitait du disque dur à 7 200 t/min.

Deux précisions : la grosse différence sur le test de Photoshop est due à la présence de seulement 4 Go de RAM il y a un an contre 8 Go aujourd’hui. Quant au moins bon score sur QuickTime, le profil d’export que nous utilisons maintenant est plus long à réaliser.



Performances brutes


Calcul 3D processeur puis puce graphique via OpenGL


La puce graphique est une déclinaison un peu moins rapide aussi de celle livrée dans le second 21,5" : une GeForce GT 640M/512 Mo contre une GT 650M/512 Mo. Sur ce point comme sur d’autres, Apple a soigneusement segmenté ses configurations. Empruntées aux portables, ces puces diffèrent sur leur fréquence : 625 MHz pour l’une et une fourchette de 735 à 850 MHz pour l’autre. Nous avons essayé les mêmes jeux que dans le test précédent. Dans Call of Duty : Black Ops, avec des réglages identiques et élevés il n’y avait pas de différences perceptibles sur la jouabilité. Mais ce titre adapté récemment sur Mac date de 2010.







Dans Guild Wars 2 sorti sur Mac et PC cet été (encore en bêta sur Mac) on a en revanche perdu 10 fps en moyenne avec des réglages identiques. On relevait des à-coups dans certaines scènes de combats qui ne s’étaient pas manifestés dans le précédent test. Comparé à l’iMac juste au-dessus il faudra donc ajuster quelques réglages. L’iMac reste un ordinateur de bureau chaussé de cartes graphiques venues des portables.





Le disque dur employé dans ce modèle n’est pas un Travelstar de Western Digital/Hitachi comme le 21,5" haut de gamme, mais un Momentus de Samsung/Seagate. On a affaire à deux 5 400 t/min, mais le Seagate s’est montré un peu plus véloce que l’Hitachi dans les tests bruts : 98 Mo/s de moyenne en lecture séquentielle au lieu de 95,4 Mo et 104 Mo/s en écriture séquentielle au lieu de 94,64 Mo/s.

Un avantage qui ne s’est pas répercuté avec le test Finder (qui dépend aussi du processeur puisqu'il s'agit d'une compression de fichiers) et dans tous les cas, ce sont les iMac de 2011 et leurs 7 200 t/min (mais en 500 Go) qui étaient plus rapides. Cette différence de fournisseur n’est pas étonnante, dans six mois le mix de disque dur présent dans l’une ou l’autre de ces machines sera peut-être encore différent.

iMac 21,5" Core i5 Quad 2,7 GHz fin-2012 / Samsung-Seagate 1 To à 5 400 t/min


iMac 21,5" Core i5 Quad 2,9 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


iMac 21,5" Core i5 Quad 2,5 GHz mi-2011 / Western Digital 500 Go à 7 200 t/min


iMac 21,5" Core i5 Quad 2,7 GHz fin-2012 / Samsung-Seagate 1 To à 5 400 t/min


iMac 21,5" Core i5 Quad 2,9 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


Mac mini Core i7 Quad 2,3 GHz fin-2012 / Hitachi 1 To à 5 400 t/min


Conlusion


À 1350€, cet iMac est 200€ plus cher que le modèle qui lui cède la place. On n’est pas dans l’augmentation anecdotique et on a surtout l’impression de payer un nouveau design. Bien sûr, cette machine n’est pas avare en améliorations (sur la suppression du SuperDrive les avis seront forcément très partagés).

On imagine aisément la bonne surprise qui attend des utilisateurs restés sur des iMac blanc ou aluminium de la génération Core 2 Duo. Mais la plupart de ces progrès, rapportés à la série de 2011, procèdent d’évolutions classiques : processeur, capacité disque, puce graphique, connectique, RAM en augmentation. L’écran s’écarte de cette routine, il est agréable et corrige pour une bonne part le grief qui lui a toujours été fait depuis l’utilisation des dalles brillantes d’être trop réfléchissants.

Reste que la note grimpe encore si l’on a absolument besoin de retrouver un SuperDrive externe [79€] ou que l’on veut plus de mémoire pour anticiper d’éventuels besoins (et là il est quasiment impossible d’éviter les prix Apple).

Surtout, cette machine est encore moins propice à la personnalisation que le modèle au-dessus. Apple vise très certainement une clientèle qui a des besoins assez génériques : Internet, bureautique, retouche dans les Photoshop Elements et consorts. Dans ce cadre d’utilisation, voire plus si l’on veut tâter de l’iMovie, cet iMac tient la route avec son Core i5 Quad et ses 8 Go de RAM. Mais à l’instar du modèle supérieur déjà testé, on reste déçu que son géniteur n’ait pas fait preuve de plus d’audace. Que ce soit sur le SSD ou Fusion Drive - même en options - ces raffinements sont interdits à cet onéreux modèle. C’est encore plus dommage pour ces clients peut-être venus d’anciens iMac (ou Mac mini). Quiconque a tâté de l’un ou l’autre de ces dispositifs sait à quel point le confort d’utilisation est incomparable face au tout disque dur. Cet iMac n’en profitera pas.

Si l’on hésite entre les deux configurations, sans options, avec un budget assez peu élastique, au vu de l’écart de prix (1549€ pour le 2,9 GHz), l’entrée de gamme sera préférable. Elle n’est pas beaucoup moins puissante, elle propose autant de RAM, de disque dur et des connecteurs identiques.

Nb : vidéo réalisée avant le test, à la réception de l’iMac 21,5" version 2,9 GHz

Note

Les plus :

Le design et le poids allégés L'écran bien moins réfléchissant Les performances globales La qualité des haut-parleurs Le silence de fonctionnement

Les moins :

L'augmentation importante du prix Pas d'ajout de RAM possible sauf manipulations hasardeuses ou option coûteuse sur l'Apple Store Aucune option Fusion Drive ([MàJ] : un mois après ce test, Apple a modifié les options offertes : iMac : Fusion Drive proposé sur l'entrée de gamme) Le retour à un disque dur 5400 t/min Le lecteur SD relégué au dos de l'iMac
6.5
10

Prix :

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