PocketMouse 2.0

La redaction |
Outil prépondérant de l'interface homme-ordinateur, la souris est devenu un des accessoires faisant l'objet des créations les plus prolixes, et il n'est pas un fabricant reconnu qui ne propose la sienne. Kensington, spécialisé dans les petits matériels complétant les fonctionnalités du Mac, vient de présenter la nouvelle PocketMouse 2.0, dont nous testerons aujourd'hui la version sans-fil.

Premières impressions

La PocketMouse 2.0 est livrée dans un packaging sobre, contenant en plus de l'outil de pointage une notice en français, deux accumulateurs AAA, un adaptateur USB 1.1/Série pour les Mac les plus anciens, un câble USB, le dongle USB d'émission/réception radio, et un petit sac de transport. La mise en route de la souris se fait très simplement en ôtant le capot de plastique pour accéder aux compartiment à piles. La forme de la PocketMouse 2.0 est assez ergonomique et sa relative lourdeur lui confère une bonne prise en main. Toutefois, ses flancs creusés sous la pomme de la main obligent à la tenir du bout des doigts et on se trouvera contraint d'appuyer sur l'extrémité des boutons, et pour peu que l'on aie les doigts longs, la roulette cliquable sera difficilement accessible... le quatrième bouton central étant alors dévolu à une utilisation presque anecdotique. Cependant, la forme parfaitement symétrique de la souris lui permet d'être envisagée dans un usage ambidextre.



Les plastiques employés sont de bonne qualité et laissent une impression de robustesse à l'ensemble. La parties en contact permanent avec les doigts - flancs, bande centrale entourant la roulette - sont faites de plastique très agréable au toucher. La roulette, enfin, est un cylindre de caoutchouc transparent ayant pour propriété d'être antidérapant. Quatre patins disposés sous la souris assurent la surélévation nécessaire au fonctionnement du faisceau optique tout en conservant un bon compromis entre résistance et glisse sur le matériau de la surface où la PocketMouse est susceptible d'être utilisée - bois, verre, vernis.



De un à quatre boutons

L'utilisation de la souris sous Mac OS X est possible sans aucun pilote particulier : clic gauche, clic droit et roulette cliquable seront émulés selon les réglages du tableau de bord "Clavier et Souris" des Préférences Système. Mais afin de profiter au maximum des fonctionnalités de la souris et en particulier du quatrième bouton, Kensington met à disposition au téléchargement son logiciel MouseWork, compatible avec Mac OS X 10.3. Il est alors possible de configurer la PocketMouse pour un utilsateur gaucher et d'assigner pour chaque bouton un comportement défini.



Si la Pocketmouse est compatible avec les systèmes plus anciens - elle est d'ailleurs livrée avec un adaptateur USB 1.1/Série - le fabricant précise bien qu'elle se comportera comme une souris à un seul bouton avec Mac OS 8 et 9.



Avec ou sans fil

C'est la principale particularité de la PocketMouse 2.0. S'il s'agit d'une souris sans-fil assez conventionnelle, elle dispose d'un connecteur permettant de lui adjoindre un câble USB, afin de procéder à la recharge des batteries tout en continuant à l'utiliser. En effet, la grande faiblesse des souris sans-fil (Bluetooth ou radio) est que leurs piles n'ont qu'une autonomie limitée, ayant souvent la fâcheuse habitude de montrer des signes de faiblesse aux moments les plus mal choisis, notamment lorsqu'on les utilise en déplacement avec un ordinateur portable. Avec la PocketMouse 2.0, il suffira tout simplement de raccorder la souris au Mac pour l'utiliser comme une souris filaire classique, le temps que les accumulateurs AAA aient fait le plein d'énergie.



La diode bleue de la roulette témoignera de l'usure avancée des batteries, puis virera au rouge le temps du rechargement. Précisons toutefois que l'utilisation du câble USB ne pourra confortablement se faire que pour palier à la déficience des batteries, en effet le diamètre du câble ne lui permet aucune souplesse et le connecteur propriétaire coté souris dépassant de deux bons centimètres déséquilibre toute l'ergonomie de la PocketMouse 2.0. On regrettera aussi que la souris ne sache pas fonctionner avec le câble USB seul, il faudra en effet brancher le dongle radio pour continuer à utiliser la PocketMouse 2.0 durant la recharge. Ce dernier point aura pour inconvénient d'utiliser les deux ports USB disponibles.



Pour utiliser la PocketMouse 2.0 en mode sans-fil, il suffira d'actionner un petit bouton sur le dongle radio puis sur la souris. Une LED verte sur le dongle attestera de la bonne communication avec l'outil de pointage. La taille du dongle est là encore assez imposante - il dépassera de plus de 5 centimètres du port USB - ce qui pourra être gênant dans une utilisation nomade, notamment avec les derniers portables d'Apple dont les ports se situent sur le coté.



Un fonctionnement hasardeux

Sur nos deux machines de test (un PowerBook et un G4 tour) le fonctionnement de la PocketMouse 2.0 est assez capricieux. Tout d'abord, la sortie de veille est interminable voire parfois impossible, et il faudra procéder à la reconnexion du dongle radio pour retrouver la souris. En utilisation normale, il arrive assez souvent que le pointeur se fige, le signal radio entrant semble-t'il en conflit avec d'autres sources d'émissions d'ondes. La précision de cette souris est très convenable, ne dépareillant pas sur ce point de la gamme des souris de Kensington et des souris optiques en général.



En conclusion

La PocketMouse 2.0 propose avec son mode d'utilisation mixte - filaire ou sans-fil - un concept intéressant permettant de palier aux déficiences des batteries. Cependant de nombreux petits désagréments laisseront l'acheteur potentiel sceptique quant à une utilisation soutenue. La sortie de veille et la perte de communication entre la souris et le dongle radio sont trop souvent problématiques pour n'être pas signalés comme des problèmes récurrents. Si l'on apprécie l'ergonomie ambidextre et la robustesse de la PockMouse 2.0, la connexion du câble USB d'appoint gène le confort d'utilisation de la souris, et l'obligation d'utiliser le récepteur radio rend son emploi en mode filaire laborieux. A l'avantage de ce modèle, pour éviter une consommation inutile d'énergie lors du transport de la souris, il est possible de désactiver son fonctionnement par la pression simultanée de la roulette de navigation et du bouton de mise en service du mode sans-fil. Signalons pour finir que Kensington propose une garantie de 5 ans sur ce périphérique.

Note

Les plus :

- Mode de fonctionnement mixte - Recharge des batteries durant l'utilisation - Sac de transport - Précision du pointage - Autonomie - Logiciel de gestion compatible avec Mac OS X - Ergonomie ambidextre - Garantie 5 ans

Les moins :

- Fonctionnement capricieux - Sortie de veille laborieuse - Mode filaire partiel, le recepteur USB reste indispensable - 4ème bouton mal placé
5
10

Prix :

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