Pascal Cagni revient sur Apple et partage sa vision des technologies d'avenir

Stéphane Moussie |
Sur le plateau de BFM Business, Pascal Cagni, qui a été à la tête d'Apple Europe pendant douze ans, revient brièvement sur son expérience. L'homme qui a quitté son poste en mai dernier continue de défendre Apple comme s'il en faisait toujours partie.



Pascal Cagni reconnait qu'au cours de ces cinq dernières années — ce qui coïncide avec le retrait d'Apple de l'Apple expo —, la communication de l'entreprise était cadenassée et qu'il n'avait aucune latitude pour communiquer de son propre chef. « On a décidé de laisser parler nos produits et celui qui incarnait le mieux l'entreprise, évidemment Steve Jobs », explique-t-il.

Un verrouillage qui s'étendait — et qui s'étend toujours — aux partenaires de la firme californienne comme en témoigne Cagni qui parle d'« obligation de confidentialité » à propos des opérateurs.

Ce culte du secret n'est pas une révélation, mais on aura peut-être droit un jour à quelques éléments nouveaux dans un livre signé par l'ancien patron d'Apple Europe. Pressé par le journaliste, il n'a en effet pas écarté l'idée d'un ouvrage retraçant ses années dans l'entreprise de Steve Jobs.

Celui qui s'est reconverti en investisseur (lire : La nouvelle vie de Pascal Cagni), pense que « la bataille des devices est en quelque sorte perdue pour l'Europe sur faire des téléphones intelligents aujourd'hui ». Nokia, seul représentant européen sur le marché des smartphones, se fait tailler des croupières par les constructeurs américains et asiatiques.

Pascal Cagni voit deux marchés porteurs en Europe, « deux obsessions » pour lui : l'Internet des objets et les contenus. Concernant le premier marché, il cite le Nest, le thermostat de Tony Fadell, la balance française Withings, et la marque Jawbone qui fabrique le bracelet Up comme exemples. Autant d'objets connectés qui vont prendre de plus en plus de place dans les années qui viennent d'après lui.

Les contenus (industrie du cinéma, de la musique) sont aussi un segment sur lequel les Européens doivent se pencher pour « remplir les deux milliards de téléphones intelligents qui vont être là à l'horizon de deux ans », aux yeux de l'ancien d'Apple... qui a investi dans une start-up néerlandaise spécialisée dans la protection d'accès au contenu.
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