Nvidia, c'est un peu comme le vendeur de pelles et de pioches durant la ruée vers l'or : au bout du compte, c'est lui qui est devenu riche. L'entreprise a en effet le chic pour se retrouver au cœur des tendances technologiques du moment. Hier avec la folie des cryptos, aujourd'hui avec l'intelligence artificielle : les capacités des CPU et des GPU du constructeur sont en effet très demandées pour accomplir les calculs très exigeants, indispensables à ces technologies.

Jensen Huang, le fondateur et patron de Nvidia, n'a pas manqué de le souligner à l'occasion des résultats du premier trimestre de sa société. L'industrie des centres de données est en train de passer d'une utilisation généraliste à une « informatique accélérée », explique-t-il, « alors que les entreprises se précipitent pour appliquer l'intelligence artificielle générative à chaque produit, service et processus d'affaires ».

Et Nvidia est évidemment très bien placé pour vendre ses pioches, avec un catalogue bien garni de processeurs et de cartes graphiques dont la production est en phase d'accélération pour répondre à la demande. Les prévisions sont optimistes, mais il n'empêche que le chiffre d'affaires de Nvidia a plongé de 13 % par rapport au même trimestre de l'an dernier, à 7,2 milliards de dollars (il augmente de 19 % par rapport au précédent trimestre). Le résultat net s'établit à 2 milliards, soit 26 % de mieux.

L'activité des data-center est en pleine forme avec un chiffre d'affaires record de 4,3 milliards (+14 %), reflétant effectivement l'intérêt des clients pour les solutions de Nvidia. En revanche, à 2,2 milliards, le jeu vidéo pique du nez : -38 % par rapport à il y a un an. Les investisseurs sont en tout cas ravis, le titre est en bonne forme actuellement à Wall Street, ce d'autant que les prévisions sont encourageantes pour le prochain trimestre avec un chiffre d'affaires attendu à 11 milliards de dollars.

La capitalisation de Nvidia pourrait d'ailleurs franchir le seuil des mille milliards de dollars, elle en est tout proche.