L'IGN passe la France au Lidar à haute densité

Florian Innocente |

En ce moment et pendant les 5 années à venir, l'intégralité du territoire français va être passé au Lidar afin de créer une photographie en relief et de haute précision du pays. C'est l'IGN, l'Institut national de l'information géographique et forestière, accompagné de plusieurs partenaires publics et privés, qui est aux commandes du projet et des avions qui vont effectuer cette cartographie.

Stade de France. Image : IGN

Dans le cadre de ce programme "Lidar HD" (pour haute densité), la France est découpée en 236 blocs de 50 Km/50 Km. Les lidar — comme ceux qui équipent des iPhone et iPad… mais un peu plus puissants — vont balayer ces surfaces et effectuer des relevés à raison de 10 points par m2 en moyenne au lieu de 2 points pour les cartes locales déjà traitées avec le même procédé : « En octobre 2020, les avions de l’IGN ont par exemple effectué en urgence des levés Lidar dans les zones sinistrées par la tempête Alex afin de modéliser précisément les évolutions topographiques des vallées touchées par les intempéries et de faciliter la mise à jour rapide des plans de prévention des risques ».

C'est la première fois que l'ensemble du territoire français va être ainsi détaillé (la Guyane le sera séparément) avec trois couches d'informations : les modèles numériques de terrain, les modèles numériques de surface et les modèles numériques de hauteur.

Arènes de Nîmes. Image : IGN
La Grande-Motte. Image : IGN
Pont du Gard. Image : IGN

Au bout des 7 000 heures de vol prévues et des 5 années de ce chantier, l'IGN s'attend a une collecte de 3 millions de giga-octets de données (3 peta-octets) qui seront in fine mis à disposition de tous, en accès libre, en open data. Ces informations doivent servir à des politiques d'aménagement du territoire, à évaluer l'évolution des terrains, observer le domaine agricole et forestier et d'autres applications qui restent à définir.

Le calendrier prévoit que la moitié sud de la France soit scrutée par les Lidar d'ici l'année prochaine mais quelques zones ont été déjà couvertes pour l'évaluation de la méthode, et d'autres sont en cours.

Le planning de collecte jusqu'à 2026

Ce programme représente un budget de 60 millions d'euros, il s'inscrit dans les recommandations d'un rapport qui enjoignait au développement des données géographiques souveraines.

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