Sécurité du Wi-Fi : le WPA3 veut faire oublier KRACK

Mickaël Bazoge |

Profitant de la folie du CES, la Wi-Fi Alliance prépare les esprits à la troisième génération du Wi-Fi Protected Access, alias WPA3. Il faudra attendre un peu avant de voir les premiers appareils certifiés, mais il s'agit surtout pour l'organisation de rebondir après la découverte de la faille KRACK qui a fragilisé le protocole WPA2 en octobre dernier (il a fallu attendre mi-décembre pour qu'Apple apporte un correctif à ses bornes AirPort).

La sécurité, la sécurité et la sécurité : c'est le maître-mot du WPA3 bien sûr, qui aligne notamment quatre nouvelles capacités pour mieux protéger les réseaux d'entreprises et ceux des particuliers. Même si l'utilisateur n'a pas choisi de mot de passe fort (ce qui est mal), une de ces fonctions parviendra tout de même à muscler le réseau. Le processus de configuration sera simplifié, même sur les appareils dont l'interface se limite à pas grand chose (ou si elle n'existe tout simplement pas).

Le WPA3 renforce également la confidentialité des données dans les réseaux ouverts (de type hotspots publics), via le chiffrement individuel des données. La protection des réseaux Wi-Fi des agences gouvernementales, de la Défense, ou encore de l'industrie passera par l'usage d'un algorithme 192 bits.

Le WPA3 ne va pas immédiatement remplacer son prédécesseur, à en croire le communiqué. Le déploiement du WPA2 va se poursuivre à l'avenir, la Wi-Fi Alliance expliquant qu'elle continuera d'améliorer la sécurité de la technologie, même si son successeur émergera cette année.

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