Les différentes filiales de Samsung désormais indépendantes

Mickaël Bazoge |

Samsung a pris acte des accusations de corruption qui touchent son vice-président — et héritier du groupe — Lee Jae-yong. Ce dernier ainsi que plusieurs haut cadres ont été mis en examen ce mardi dans le cadre d'une affaire qui a provoqué la destitution, en décembre dernier, de la présidente de Corée du Sud, Park Geun-hye (lire : Lee Jae-yong, l'héritier de Samsung, formellement accusé de corruption).

Celui qui était de facto le grand patron de Samsung en l'absence de son père alité avait promis des changements significatifs pour la direction du groupe « en cas de mauvaise image auprès du peuple », comme il l'avait expliqué durant une audition parlementaire en fin d'année. C'est chose faite : le « bureau stratégie » de Samsung est tout simplement dissous et il ne sera pas remplacé.

Lee Jae-yong est en détention provisoire depuis le 17 février.

Cette structure présidait aux grandes décisions du chaebol depuis 1958 ; il avait été mis en place par le fondateur de Samsung, Lee Byung-chul. À travers ce bureau, c'est la « tour de contrôle » du groupe qui saute, mais cela ne signifie pas pour autant que l'entreprise dans son ensemble va disparaitre, bien sûr. Les trois principales entités composant le conglomérat, Samsung Electronics, Samsung Life Insurance et Samsung C&T, vont désormais opérer de manière indépendante.

Néanmoins, pour les affaires qui engagent deux ou trois filiales, des passerelles restent en place pour ajuster les décisions. Mais l'autonomie de ces entités est assurée. Les recrutements groupés ne seront plus possibles, par exemple. On continuera donc de parler de Samsung comme d'un tout, ce qui du point de vue du consommateur ne changera pas grand chose.

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