Uber lance ses véhicules autonomes à Pittsburgh

Mickaël Bazoge |

L’industrie naissante de l’automobile autonome va franchir un cap décisif dès la fin du mois. Uber va proposer à ses utilisateurs de Pittsburgh de monter dans des voitures “sans chauffeur“, et de se laisser conduire entièrement par le véhicule sans l’aide d’un humain. Une première pour ce secteur bouillonnant, qui jusqu’à présent se contentait d’avaler les kilomètres à bord de voitures de test, sans visée commerciale.

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Les voitures autonomes de Uber sont des XC90 de Volvo modifiées par le constructeur : elles embarquent toute l’électronique indispensable, des dizaines de capteurs, des caméras, des lasers, un radar, des récepteurs GPS. D’ici la fin de l’année, Pittsburgh sera quadrillée par une centaine de ces véhicules ; les deux entreprises ont par ailleurs signé un accord pour développer une « vraie » voiture autonome qui devra prendre la route en 2021. Un investissement de 300 millions de dollars pour commencer.

Les premiers passagers, qui ne paieront pas leur course, ne seront pas seuls en voiture. La loi exige qu’il y ait une personne au volant, pour conduire le véhicule « à l’ancienne » en cas de souci. En l’occurrence, il s’agit d’ingénieurs spécialement formés pour ces cas de figure. À la place du mort, on trouvera un autre ingénieur qui relèvera les données enregistrées par les capteurs de la voiture.

Avec les informations de l’application mobile, Uber espère pouvoir améliorer rapidement la cartographie ainsi que les systèmes de navigation. À terme, Uber veut faire en sorte de se passer complètement de chauffeurs, et de les remplacer par des « robots pilotes ». Une perspective qui fait froid dans le dos, mais Travis Kalanick le CEO d’Uber n’a aucun problème avec ça ; mieux, ou pire, il veut que la bascule soit la plus rapide possible…

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Uber sera encore plus profitable sans ses chauffeurs, et les utilisateurs y gagneront aussi puisque le coût de la course baissera de façon significative, y compris pour les trajets les plus longs. Le patron de Volvo y voit non pas une menace, mais « une opportunité ». Difficile de prédire l’avenir, mais en tout cas on y roule à toute vitesse.

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