Daimler ouvert à la coopération avec Apple

Mickaël Bazoge |

Les constructeurs automobiles peuvent-ils faire l’impasse sur le logiciel et les services en ligne dans leurs futurs véhicules ? C’est évidemment impossible. Et le progrès commande toujours plus d’électronique et de raffinement logiciel dans les voitures. Les groupes automobiles n’ont pas forcément l’expertise et les moyens de lutter pied à pied contre les éditeurs de services informatiques, alors que les marges dans le secteur automobile sont déjà très réduites. C’est pourquoi Daimler est ouvert à « différents types » de coopération avec des géants comme Google ou Apple, comme l’explique Dieter Zetsche, PDG de l’entreprise, au magazine Deutsche Unternehmerboerse repris par Reuters.

« Beaucoup de choses sont imaginables », poursuit-il. « Google et Apple veulent fournir le système logiciel dans les voitures et apporter leur écosystème dans le véhicule. Cela peut être intéressant pour les deux parties ». Une des possibilités envisagées par Zetsche est la mise en place d’une co-entreprise avec un partenaire américain, pense-t-il tout haut, en ajoutant immédiatement que ce commentaire était « purement théorique ». Il ne voudrait pas que la maison-mère de Mercedes-Benz se transforme en fournisseur de Google ou d’Apple, dont le rôle se limiterait à produire des voitures pour l’un ou l’autre.

Daimler veut clairement conserver un lien direct avec le consommateur, et c’est sans doute le cas de tous les autres constructeurs automobiles. Ils ont certainement en tête le rôle de plus en plus ténu des opérateurs de téléphonie, réduits à de simples tuyaux alors qu’iOS et Android tirent les marrons du feu.

Pour son projet Titan, Apple a embauché Johann Jungwirth, venu de la branche R&D de la filiale américaine de Mercedes-Benz.

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