Couper des nouilles s'avère une tâche à portée des robots conçus par Foxconn, bien plus qu'assembler des iPhone de A à Z. Le Wall Street Journal revient sur la difficulté qu'a Foxconn de concrétiser le rêve de son patron, Terry Gou, de déployer 1 million de robots sur ses chaînes de montages de smartphones, et sur les opportunités qui se dessinent dans d'autres secteurs.

Ce plan de robotisation s'est heurté à différents obstacles dont au moins deux importants. D'une part, certaines tâches requièrent une précision hors de portée pour une main électronique. D'autre part, les téléphones et leur architecture matérielle évoluent trop vite par rapport au temps nécessaire pour mettre au point, ajuster et roder une chaîne de montage (lire Des « Foxbots » trop maladroits pour assembler l'iPhone).

Aujourd'hui, explique le quotidien, Foxconn compte 50 000 postes automatisés pour plus d'un million d'employés (soit 5%). Ces robots n'ont pas remplacé l'homme autant que souhaité mais ils ont trouvé d'autres lieux où s'épanouir.

Foxconn en teste dans un restaurant de la région de naissance de Terry Gou. Ce robot s'est révélé tout à fait apte à découper des nouilles, bien plus vite qu'un homme qui exécute la même tâche avec un couteau. Le robot sait aussi se nettoyer tout seul une fois le travail effectué, limitant ainsi les interventions.

Cette autre spécialité n'est pour l'heure qu'anecdotique. Foxconn n'a pas communiqué sur le prix de ce robot ni sur le potentiel réel offert par l'industrie alimentaire. Elle ne rend pas pour autant obsolète l'idée d'employer des robots sur les chaînes d'assemblage de smartphones. Mais ils n'y sont présents qu'à certaines étapes. Ces robots restent même « l'arme secrète » de Foxconn pour gagner des contrats avec Apple et Xiaomi, assure Chia-Peng Day, le responsable du développement technique de la branche automation du groupe.