Microsoft ressuscite MSN

Anthony Nelzin-Santos |

On croyait Microsoft prête à se débarrasser de la marque MSN, voilà qu’elle fait un retour en force. La firme de Redmond lance aujourd’hui un aperçu de la prochaine version du portail web homonyme, et annonce que ses applications Bing prendront bientôt le nom de MSN.

Développé par une équipe menée par Nathan Myhrvold, qui s’est depuis reconverti dans le racket et la gastronomie, The Microsoft Network naît en 1995 comme un ensemble de services en ligne concurrents de ceux d’America Online. Alors que le web gagne en importance, The Microsoft Network devient MSN Classic, et MSN 2.0 apparaît comme un classique fournisseur d’accès à internet

Jusqu’en 1998, le nom de domaine msn.com ne sert qu’à faire la promotion de ces services. MSN devient par la suite la marque englobant les services connectés de Microsoft : le portail web qui est aussi la page d’accueil d’Internet Explorer, le moteur de recherche MSN Search, le comparateur de prix MSN Shopping, le service de messagerie instantanée MSN Messenger, le webmail MSN Hotmail, l’encyclopédie en ligne MSN Encarta…

Par souci de « cohérence », Steve Ballmer promeut la marque Windows : les services MSN deviennent les services Windows Live en 2005… pour mieux prendre leur indépendance à la fin des années 2000. Live Search devient Bing, Hotmail devient Outlook.com, et Microsoft baptise son service de stockage en ligne SkyDrive (depuis devenu OneDrive). Tout laissait à penser que le portail MSN serait abandonné… jusqu’à ce qu’il soit rénové pour le lancement de Windows 8, et donc une nouvelle fois aujourd’hui.

C’est même la marque Bing, qui représente pourtant l’un de plus beaux succès de Microsoft sur le web, qui semble désormais marquer le pas. Les excellentes applications Actualité, Météo, Santé et Forme, Cuisine et Vins, Voyage, Finance vont ainsi passer sous la bannière de MSN — et, « dans les prochains mois », arriver sur Android et iOS avec un système de synchronisation web et mobile. D’ici à ce que Bing lui-même change de nom, il n’y a qu’un pas…

Accédez aux commentaires de l'article