Licenciements chez Leap Motion

Mickaël Bazoge |

Le contrôleur Leap Motion est-il le prototype de la fausse bonne idée ? Le boîtier, disponible un peu partout dans le monde depuis la fin de l'année dernière (y compris en France) permet de piloter des applications de bureau avec des mouvements de main. Les démonstrations sont épatantes et donnent l'impression de voir Minority Report en vrai (lire : Aperçu du Leap Motion : le futur de l'informatique, avec des courbatures). Mais malgré le buzz, le produit n'a pas connu de ventes mirobolantes. Le plan d'affaires de Leap Motion pour la première année de commercialisation de l'appareil tablait sur 5 millions d'unités écoulées ; dans les faits, il y en a eu… 500 000.

À la décharge des dirigeants, le produit est innovant et dans l'impossibilité de pouvoir le tester « en vrai », les clients potentiellement intéressés ont sans doute préféré attendre ou passer leur chemin. La cible étant largement ratée, décision a été prise de licencier 10 % des effectifs de la start-up, ce qui représente une dizaine de personnes. Michael Buckwald, le co-fondateur de Leap Motion, s'en désole auprès de TechCrunch, mais assure que les équipes en charge du développement ne sont pas touchées.

L'idée est maintenant d'imaginer l'avenir au travers d'une version 2 du logiciel, qui apportera des réponses aux principales critiques adressées au produit - en particulier, la représentation graphique de la main de l'utilisateur dans toutes les applications compatibles, afin de résoudre le problème de confusion que l'on peut ressentir devant les interfaces des logiciels. Le partenariat entre Leap Motion et les constructeurs de PC, (à l'instar de HP) afin d'intégrer la technologie Leap dans leurs ordinateurs portables, est lui toujours d'actualité. De nouveaux noms devraient d'ailleurs se rajouter à la liste.

Accédez aux commentaires de l'article