Les sites d'information allemands de retour sur Google News

Pierrick Aubert |

Outre-Rhin, les principaux éditeurs de presse ont décidé de laisser Google poursuivre l'exploitation de leurs contenus sur sa page d'actualité. Les journaux Bild, Die Welt, Spiegel Online et le Zeit Online ont toutefois précisé que leur différend avec le moteur de recherche n'était pas terminé.



Le vent a tourné en Allemagne. Après avoir obligé Google News à mettre en place un système d'opt-in il y a un an, les éditeurs de sites d'information reviennent en partie sur leurs pas. Le moteur de recherche se devait de ne plus lister leurs publications sans accord préalable, seulement certains médias allemands ont clairement manifesté leur intention d'être à nouveau référencés. Bild, Die Welt, Spiegel Online et le Zeit Online font ainsi machine arrière.





Il y a près d'un an, les députés allemands ont adopté une loi sur le droit d'auteur pour taxer l'agrégation de contenus appartenant à d'autres sociétés. Le géant américain avait rapidement indiqué qu'il se contenterait de présenter uniquement des extraits d'articles gratuits, mais cette loi semble aujourd'hui s'être retournée contre ses créateurs. Alors que la presse papier est en crise, le fait de refuser de figurer dans le flux d'information de Google revient à se tirer une balle dans le pied. Les médias allemands se cherchent donc un modèle. Mais il est difficile pour les éditeurs d'attirer des lecteurs sans passer par Google News.



Axel Springer, éditeur du tabloïd Bild et du quotidien Die Welt, explique qu'opter pour Google News est une mesure temporaire alors que la société jette les bases juridiques et techniques pour réguler les agrégateurs d'information". De son côté, Google présente son service comme étant un kiosque numérique que les lecteurs peuvent parcourir avant de cliquer sur un lien. Le moteur de recherche estime être un intermédiaire et non un substitut. "Nous allons continuer à travailler avec les éditeurs pour les aider à tirer le meilleur parti de leurs contenus numériques" a précisé la société californienne, avant de déclarer qu'elle ne paierait pas pour afficher les extraits, assurant que la loi était de son côté.

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