Google change de look

Anthony Nelzin-Santos |
Marissa Mayer ne travaille plus sur les interfaces des produits Google (elle est désormais affectée aux services de localisation), mais elle a été remplacée de la plus belle manière : Bradley Horowitz, le monsieur communications de Google, a laissé échapper que l'interface de Google+ était l'œuvre d'Andy Hertzfeld.

Chez Google depuis 2005, Hertzfled a commencé sa carrière chez Apple : après avoir développé quelques programmes pour l'Apple II qu'il s'est offert en 1978, il a été embauché par la firme de Cupertino en 1979 pour travailler sur des applications. Trois ans plus tard, il travaille sur le projet Macintosh : il en est son principal artisan, et a créé des éléments d'interface désormais communs comme les panneaux de contrôles. Chez Google, il connaît bien Andy Rubin, le patron d'Android : Rubin a travaillé sous les ordres d'Hertzfeld du temps de General Magic (lire : Android, d'Apple à Danger).

[Mà] : Google+ : Hertzfeld relativise sa contribution

Google+, dirigé par Vic Gundotra (vice-président responsable du social chez Google) et Bradley Horowitz (chef produit), a des caractères originaux pour un produit Google : il s'écarte largement de l'interface minimaliste à l'extrême, voire rigoriste, habituelle à Mountain View. Entièrement basée sur l'interaction, les images, le glisser-déposer, l'interface de Google+ est la première interface d'un produit Google qui n'est pas conçue pour être aussi rapide que possible — en fait la première interface de ce genre approuvée par Larry Page, obsédé par la chasse aux millisecondes.

Le sacro-saint mais inutile bouton « I'm feeling lucky » a failli disparaître lors de ce lifting.


Google+ n'est qu'un des changements chez Google en matière d'interface : plusieurs changements subtils ont été apportés dans différents services. L'interface du moteur de recherche, par exemple, n'est pas sans rappeler certaines touches d'Android Honeycomb, conçu par Matias Duarte, avec sa barre noire rehaussée d’orange.

Puis Google compte remettre l'individu au centre de la recherche, une vieille marotte d'Eric Schmidt qui est radicalement opposé à l'anonymat sur Internet, les résultats de recherche prennent de plus en plus en compte les « profils » Google. Google utilise aussi les attributs rel="me" et rel="author" pour indiquer clairement le nom de l'auteur d'un contenu, puisque ces contenus ont bien été écrits par quelqu'un (avec nom, image, et lien vers le profil s'il existe).



D'autres services de Google vont bénéficier de cette double mise à jour, graphique d'une part, social de l'autre. Google Maps par exemple possède désormais une interface réduite au minimum pour laisser un maximum de place au contenu (cartes et itinéraires).
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