Liquimetal : licence d'usiner ?

Anthony Nelzin-Santos |
Selon Drew Merkel, cité par Cult of Mac, la raison pour laquelle Apple a pris une licence sur le Liquimetal se trouve certes dans les capacités de l'alliage même, mais aussi dans son procédé de fabrication : comme le plastique ou le verre, le Liquidmetal peut être usiné par injection-soufflage (lire : Du métal liquide dans le prochain iPhone ?).



Merkel, certainement la personne la mieux informée sur le sujet à l'exception des créateurs du Liquidmetal, explique qu'Apple pourrait bien commencer à tester un prototype de machine à injection développé par BulhlerPrince avec l'aide de Bill Johnson, pionnier dans le domaine des alliages amorphes et co-inventeur du Liquidmetal. « C'est la machine à injection la plus avancée jamais conçue » avant Merkel : elle est pour le moment installée en Corée, et Apple pourrait demander la fabrication de plusieurs exemplaires.

Le procédé de fabrication par injection ouvre de nouvelles perspectives : s'il permet de réaliser des pièces à la conception nouvelle, il permet aussi de revoir en profondeur l'usinage de pièces existantes. Merkel cite l'exemple d'une pièce fabriquée pour la NASA : elle a été usinée en un seul bloc soufflé dans un moule, alors que pour un procédé classique, elle aurait due être découpée, fraisée, percée, filetée, ébavurée puis sablée. L'usinage du Liquidmetal permet de réduire les coûts et d'augmenter les cadences de fabrication.



Pour le trombone de l'iPhone, Apple a utilisé d'autres machines (à moulage sous pression), beaucoup moins précises et qui ont un taux de rejet élevé. En plus de la possibilité de teinter le métal ou de le graver avec un hologramme, le Liquidmetal pourrait être allié avec de l'or ou de l'argent pour offrir une finition « superbe ». Il offre un autre avantage : « vous pouvez le couvrir de traces de doigts et elles disparaissent ». Pas étonnant donc que Jon Ive soit « le plus grand supporter du Liquidmetal » au sein d'Apple.
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